Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.127

15 sep 1856 Lamalou par Bédarieux (Hérault) MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Etat financier de son collège. -Ses projets pour une nouvelle construction.

Informations générales
  • T2-127
  • 722
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.127
  • Orig.ms. ACR, AD 1107; D'A., T.D. 22, n. 403, pp. 52-53.
Informations détaillées
  • 1 ACHAT DE TERRAINS
    1 BIENS DES D'ALZON
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CREANCES A PAYER
    1 DEFICITS
    1 EMPRUNTS HYPOTHEQUAIRES
    1 PATRONAGES
    1 PENSIONNATS
    1 TRAITEMENTS A PAYER
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 ALZON, HENRI D'
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 BRUN, HENRI
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 DEVES, JUSTIN
    2 MERMILLOD, GASPARD
    2 MORNY, CHARLES DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 LAVAGNAC
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 15 sept[embre 18]56.
  • 15 sep 1856
  • Lamalou par Bédarieux (Hérault)
La lettre

Ma chère fille,

Hier, tout en arrivant, je répondis à Juliette. Aujourd’hui, je veux causer un peu avec vous, autant que me permettra ma main qui ne veut pas être solide.

Je crains que le Fr. Hippolyte n’ait un peu trop parlé, lorsqu’on est venu vérifier ses comptes. Il est vrai qu’il a eu sujet d’être content. Au lieu de 30.000 francs de déficit, il n’a pas même eu 14.000 francs. Malheureusement, le P. Brun n’a pu présenter un pareil résultat. Mais laissons le P. Brun. 14.000 francs, allégés de 3.000 sur le traitement des professeurs ne donnent plus que 11.000 francs à couvrir. C’est, il me semble, laisser l’espoir d’un arrangement qui permette de vivre. Or, si l’on vend la maison 450.000 francs et que l’on paye 300.000 francs de dettes, au lieu de 11.000 francs de déficit, on a 4.000 francs de bénéfice. On aurait encore 150.000 francs pour bâtir. Voilà le plan auquel je voudrais qu’on s’arrêtât.

Malheureusement, vous avez dit au Fr. Hippolyte ou à M. Berth[omieu] que vous autoriseriez à emprunter 100.000 francs sur le contrat Morny pour me venir en aide.(1) Or, ou le Fr. Hippolyte ou M. Berth[omieu] l’a dit à M. Devès, qui l’a vite répété à Lavagnac; et vite aussi on s’est emparé de l’idée pour bâtir, au patronage, ce qui ne me va pas du tout. Si l’on vous écrit, je vous conjure de battre froid, jusqu’à ce que j’aie pu vous voir. Je n’en suis pas moins touché de ce que vous vouliez faire pour nous; mais, de grâce, allons doucement. Il importe que mes parents donnent ce qu’ils peuvent donner, puis nous verrons. Si nous devons bâtir, je tiens énormément à bâtir sur le terrain de l’ancienne église que nous avons visité. Ce sera le meilleur marché pour le prix du terrain et plus commode pour un pensionnat de garçons que le patronage, dont, je suis convaincu, nous nous débarrasserons aisément.

Il me semble aller bien mieux. Mais je ne veux pas me compromettre et je m’arrête, non sans vous dire combien j’ai le coeur plein de votre dernière visite à Nîmes.

E. D’ALZON.

Mille tendres souvenirs à M. Mermillod.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le 18 septembre, Mère M.-Eugénie dira qu'il lui est facile de retirer sa parole, ayant promis à M. de Morny de ne pas donner de garantie sur le contrat d'Auteuil.