Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.130

25 sep 1856 [Lamalou, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Qu’elle entre dans la voie de l’amour, perdu dans l’amour de Notre-Seigneur. -Il envoie le Fr. Hippolyte à Clichy pour inspecter les comptes. -La santé d’une religieuse du prieuré l’inquiète.

Informations générales
  • T2-130
  • 725
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.130
  • Orig.ms. ACR, AD 1110; D'A., T.D. 22, n. 406, pp. 55-56.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COMPTABILITE
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 VOIE UNITIVE
    2 AUBERT, MARIE DE LA CROIX
    2 CHABOT, JEANNE DE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 AVIGNON
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 LAVAGNAC
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 25 sept[embre 18]56.
  • 25 sep 1856
  • [Lamalou,
La lettre

Ma chère fille,

Dieu soit béni des bonnes dispositions où vous êtes! Que de temps perdu avant d’y arriver! Entrez dans cette voie de l’amour, perdu dans l’amour de Notre-Seigneur. Ecoutez-le, obéissez-lui amoureusement, et que toute votre puissance d’aimer ressuscite dans cette transformation de votre âme, comprenant enfin ce que c’est qu’être épouse de Jésus-Christ.

Je prie pour vous et suis bienheureux de vous voir là où je vous souhaitais depuis si longtemps. Quand vous me disiez que vous ne pouviez plus aimer, vous me dépitiez un peu, car j’étais sûr du contraire. Allez selon la voie qui s’ouvre devant vous, dans la prière, le dépouillement et dans tous les désirs que l’amour de Dieu allumera dans votre coeur.

Je vais mieux, il me le semble du moins, mais je suis résolu à me ménager. Voilà une lettre pour Jeanne.(1) Ecrivez-moi à Lavagnac, j’y serai dans quatre jours. La lettre que je vous ai envoyée est, en effet, bien bonne.(2) J’ai offert un rendez-vous pour le 20 octobre. J’envoie le Fr. Hippolyte à Paris pour inspecter les comptes de Clichy. Cela a trop bien réussi à Nîmes, pour que je ne le fasse pas partout.(3)

J’apprends, ce matin, l’état de la pauvre Soeur Marie de la Croix.(4) Cette mort, si la sainte Vierge la prend, m’attristera sans doute, mais me donnera l’espoir d’une bénédiction spéciale de Dieu sur la maison de Nîmes.

Adieu, ma fille. Tout vôtre avec un coeur bien joyeux du bien qui vous a été [fait], et de la manière dont vous en avez profité.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Jeanne de Chabot, pensionnaire à Chaillot.
2. La lettre du groupe d'"Augustins d'Avignon".
3. "Nous avons été très heureux, écrira le Fr. Pernet, économe local de Clichy, de revoir notre cher Fr. Hippolyte [...] Sa visite n'aura pas été inutile au pauvre économe de Clichy. Nous nous sommes entendus sur bien des points, surtout au sujet des écritures et tenue des livres de comptes." (fin septembre 1856).
4. Religieuse du prieuré de Nîmes: Soeur Marie de la Croix Aubert, à qui le P. d'Alzon adressera 28 lettres de 1857 à 1880.