Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.136

6 oct 1856 [Lavagnac, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La vente de la maison et la suppression de Mireman étaient accordées. -Il n’a que ce qu’il mérite. Conseils spirituels.

Informations générales
  • T2-136
  • 731
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.136
  • Orig.ms. AD 45; D'A., T.D. 22, n. 408, p. 57.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VIE CONTEMPLATIVE
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 MIREMAN
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 6 octobre 1856].
  • 6 oct 1856
  • [Lavagnac,
La lettre

Ma chère fille,

Les deux premières mesures, c’est-à-dire la vente de la maison et la suppression de Mireman étaient accordées, quand j’ai reçu la lettre;(1) quant à la troisième qui est une affaire de combinaison,(2) je m’en rapporte à vous.

Qu’a donc Juliette? Je ne la reconnais plus dans ses péripéties.(3) Je vais tâcher de la calmer. Quant à ce qui me concerne, il y a un côté par lequel je sens si bien que je mérite ce qui m’arrive, que je ne puis m’en prendre qu’à moi seul; et pourtant, j’espère que Dieu ne me rejettera pas tout à fait.

Pour vous, j’entre tout à fait dans vos dispositions. Je voudrais que le désir de la contemplation vous séparât un peu de certaines choses. Dieu vous aiderait, si vous le vouliez bien. Il y a là un point très délicat, qui doit être commun à tous deux sur la manière de donner à Notre-Seigneur ce qui nous reste de vie. Nous nous en occuperons, si vous le voulez, dès mon arrivée à Paris.

Adieu, et tout vôtre.

Notes et post-scriptum
1. Le 3 octobre, Mère M.-Eugénie écrivait: "Madame votre mère m'a écrit il y a 8 jours en me priant de l'aider à vous faire comprendre la nécessité de vous arrêter dans la voie où vous avez déjà rencontré un déficit dont elle avait la bonté de me donner le détail. Je lui ai répondu de suite, peut-être vous a-t-elle montré ma lettre." -C'est de cette lettre que parle le P. d'Alzon.
2. Ayant vu le Fr. Saugrain, Mère M.-Eugénie avait convenu avec lui de trois mesures: 1° vendre le collège par lots; 2° liquider l'école agricole de Mireman: "Vous devez cette satisfaction aux vôtres, écrit-elle, et cet acte de sagesse à votre Congrégation". 3° Rebâtir le collège au patronage, plutôt que d'acheter un autre terrain.
3. A propos de Juliette Combié, Mère M.-Eugénie écrira le 7 octobre: "Je suis parvenue à donner du temps à Juliette ce matin. Ce sont, à mon avis, des *affections* qu'il lui faut, et si la virginité n'était pas un trésor qu'on n'achète pas trop cher au prix de toutes les souffrances, on serait tenté de dire que c'est erreur pour elle de n'être pas mariée et avoir des enfants. Je crois qu'il y a peu de remèdes à cette situation. Elle vous attendra du reste ici et nous en causerons; mais si vous devez remplacer tout cela pour elle, je crois que vous vous engagerez dans une voie impossible."