Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.142

25 oct 1856 Nîmes ALAUZIER Marquise

S’il eût connu la perte douloureuse qu’elle a faite, il aurait pu lui rendre visite. -Il compte s’acquitter bientôt de ce devoir.

Informations générales
  • T2-142
  • 738
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.142
  • Orig.ms. ACR, AM 28; D'A., T.D. 37, n. 1, p. 1.
Informations détaillées
  • 1 MORT
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    2 ALAUZIER, MARQUIS D'
    2 ALAUZIER, LOUIS D'
    2 GIRY, DE
    3 AVIGNON
  • A MADAME LA MARQUISE D'ALAUZIER
  • ALAUZIER Marquise
  • le 25 oct[obre] 1856.
  • 25 oct 1856
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’avais l’espoir de vous voir mercredi dernier et j’avais donné l’ordre que ma porte fût fermée pour tout le monde, excepté pour vous. Si j’eusse connu la perte douloureuse que vous avez essuyée, mardi, j’eusse pu aller, d’Avignon où je me trouvais, vous faire une visite de quelques heures. C’est un projet auquel je ne renonce point pour dix à douze jours d’ici. Vous avez dû bien souffrir, ma pauvre fille, des circonstances qui ont empêché que vous ne fussiez présente au dernier soupir de M. de Giry. Je savais quelque chose de vos préoccupations et je vous assure que je prenais bien part à tout ce que votre pauvre coeur devait souffrir.

Quoique bien mieux portant, je suis forcé à me ménager. Je veux pourtant vous prier de dire à M. d’Alauzier tout mon regret de ne l’avoir pas vu. Louis me paraît très bien accoutumé à sa nouvelle maison.

Adieu, ma chère fille. Croyez bien que toutes vos peines sont un peu miennes et que c’est surtout dans une douleur comme celle que vous éprouvez que je me sens le plus pour vous un vrai coeur de père et d’ami bien dévoué.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum