- T2-152
- 747
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.152
- Orig.ms. ACR, AD 54; D'A., T.D. 22, n. 420, p. 70.
- 1 PRIEURE DE NIMES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 TRISTESSE
2 BALINCOURT, MARIE-ELISABETH DE
2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 CHAILLOT, LUDOVIC
2 DROUELLE, VICTOR
2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
2 GALABERT, VICTORIN
2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PIE IX
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 SABRAN, MADAME LOUIS
2 WALEWSKI, ALEXANDRE-JOSEPH
2 WENGER, ANTOINE
3 PARIS, SEMINAIRE SAINT-SULPICE
3 ROME, EGLISE SAINT-NICOLAS DES LORRAINS
3 ROME, EGLISE SAINTE-BRIGITTE
3 ROME, PALAIS TORLONIA - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le] 8 nov[embre 18]56.
- 8 nov 1856
- [Nîmes,
Ma chère fille,
J’aurais voulu que vous eussiez assisté à une conversation, dont j’ai été le témoin. Après mon déjeuner au prieuré, Soeur M.-Aug[ustine] est entrée pour me demander d’abord si j’avais de vos nouvelles, puis pour m’avouer qu’elle avait reçu un billet de vous, où vous lui proposez de revenir. Elle est sortie pour le chercher, puis elle est revenue sans le porter. Il semblait qu’elle crût que j’avais provoqué son départ. J’ai répondu simplement que Soeur M.-Emmanuel et Soeur M.-Elisabeth étant venues et étant reparties, il y aurait peut-être quelque inconvénient à la faire partir si tôt. Sur ce, débat entre Soeur M.- Aug[ustine] et Soeur M.-Walb[urge], non sur ce qu’il y avait de mieux à faire -elles étaient toutes deux prêtes à faire ce que vous décideriez-, mais de la manière de vous en parler: Soeur M.-Aug[ustine] voulant vous écrire longuement, parce qu’elle est accoutumée à tout vous dire, même les choses désagréables; Soeur M. -Walb[urge] préférant s’en rapporter à vous, parce qu’on n’explique jamais bien les choses par lettre. Je vous assure que cette discussion m’a montré deux excellentes religieuses, différant d’opinion, mais pour des motifs d’un très bon esprit de part et d’autre. Peut-être y a-t-il une blessure au fond de Soeur M.-W[alburge], mais elle cherche à la guérir de son mieux, car elle est réellement très saintement aimable.
J’ai cru devoir lui dire deux mots de M. de C[abrières], et du mot ridicule que j’avais prononcé avec vous. Elle m’a assuré qu’elle lui avait dit tout ce qu’il y a de plus fort, et que le résultat avait été qu’il avait tout répété à Mme S[abran]. Peut-être alors ferez-vous mieux de ne rien dire. Du reste, Soeur M.-Walb[urge] m’a dit qu’il était en ce moment triste et un peu ennuyé de tout, et qu’elle n’était pas fâchée qu’il allât à Saint-Sulpice, afin d’y trouver un désenchantement de plus.
Je voulais vous dire que l’évêque s’était chargé de faire pour moi la demande de Saint-Nicolas,(1) mais il était sorti. Je suis un peu fatigué, je vous laisse.
E. D'ALZON.