- T2-165
- 760
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.165
- Orig.ms. ACR, AM 370; D'A., T.D. 38, n. 7, pp. 89-90.
- 1 AMITIE
1 COMMUNION FREQUENTE
1 CONFESSION SACRAMENTELLE
1 DEVOTIONS
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 DISCIPLINE INSTRUMENT
1 PENITENCES
2 CHALVET, SAINTE-HELENE SOEUR
2 ROUVIER, HELENE
2 TESSAN, JEAN-CHARLES DE - A MADEMOISELLE CLEMENTINE CHASSANIS
- CHASSANIS Clémentine
- 16 décembre 1856].
- 16 dec 1856
- [ La Thuilerie,
- Mademoiselle
Mademoiselle Clémentine Chassanis
Nîmes.
Ma chère enfant,
Votre lettre était attendue depuis longtemps et je vous en voulais de votre silence. Vous n’êtes pas en état de marcher seule, et lâcher l’appui que Dieu vous a donné me semble très dangereux. J’exige que vous m’écriviez plus souvent. Du reste, votre lettre vous fait plus mauvaise que vous ne l’êtes en réalité. Je vous connais assez pour faire la part de l’exagération. Toutefois, votre état est grave. Vous ne pouvez vous en tirer que par beaucoup de prière, la pénitence et la fréquentation des sacrements.
Je désire bien ardemment que M. de Tessan puisse vous recevoir. Je crains que sa santé ne s’y oppose. S’il voulait se charger de vous, je m’en rapporterais bien à lui. S’il ne veut pas ou ne peut pas, voici ce que je demande de la manière la plus formelle: une heure de méditation ou de lecture méditée tous les jours, -vous partagerez en deux ou trois fois, quatre fois même, mais il le faut absolument-; la discipline deux fois par semaine, -en la prenant, vous songerez que vos sens cherchent à vous entraîner en enfer et vous vous châtierez un peu vigoureusement-; vous vous confesserez tous les huit jours, il le faut absolument. Je ne parle pas de la communion, quoique je sois convaincu que vous serez délivrée de votre mal, dès que vous communierez trois ou quatre fois par semaine.
Adieu, ma chère fille. Je vous ordonne de m’écrire bientôt. Je voudrais que vous vissiez dans la mesure de l’autorité que je prends, la mesure de cette affection plus forte que j’ai pour vous, à mesure que je vois votre salut plus compromis. E. D’ALZON.
La Thuilerie, 16 déc. 56.
Veuillez dire à Hélène(1) que je prends toujours bien part à toutes ses douleurs. Je voulais mettre cette lettre sous son couvert, mais je pense mieux faire de vous la faire parvenir par Mme Sainte-Hélène. Si vous pensiez cependant que quelques mots de moi lui fussent une bonne chose, ce serait bien volontiers que je les lui adresserais. Qu’elle ne se gêne pas pour m’écrire! Ce que je désire, c’est de lui donner un peu de consolation. Elle en a tant besoin!
E.D'ALZON