Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.171

27 dec 1856 [Paris, COMBIE_JULIETTE

On la recevra volontiers à l’Assomption, soit comme religieuse, soit comme dame pensionnaire. -Remerciement pour son offrande. -Sa soeur est fort heureuse.

Informations générales
  • T2-171
  • 768
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.171
  • Orig.ms. AM 156; D'A., T.D. 37, n. 46, pp. 127-128.
Informations détaillées
  • 1 AUMONES RECUES
    1 MALADIES
    1 NOEL
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PENSIONNAIRES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 ROUVIER, HELENE
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • Fête de Saint Jean 56. le 27 décembre 1856].
  • 27 dec 1856
  • [Paris,
La lettre

Ma chère enfant,

J’aurais voulu vous écrire plus tôt. Le jour de Noël, j’ai été surchargé; hier, il m’a fallu courir; aujourd’hui, j’ai été un peu fatigué. Mais vous- même, ma pauvre fille, vous êtes endolorie, et je veux venir vous faire un peu de bien.

D’abord, êtes-vous de l’esprit qu’on ne vous veut pas à l’Assomption. J’ai eu une explication catégorique là-dessus avec la supérieure. Que votre santé vous permette, non pas de suivre toute la règle, mais seulement ce qui est indispensable, et l’on vous recevra. Voilà ce qu’on m’a positivement répondu. On vous y aime plus que vous ne semblez le croire; on vous y verra avec grande joie, si vous y venez. Maintenant, si vous n’y venez pas comme religieuse, vous pouvez encore y venir comme dame pensionnaire. Vous voyez qu’il y a moyen d’arranger bien des choses et de m’être autre chose qu’une auxiliaire momentanée.

Mais il me semble que vous êtes souffrante, et c’est ce qui m’attriste, ma pauvre fille. Je voudrais vous relever un peu, vous en avez besoin. Croyez- moi, jetez-vous dans les bras de Dieu d’une manière un peu plus éperdue; c’est lui qui vous consolera et vous fortifiera.

Merci de vos 100 francs! Je les garderai pour notre noviciat. Je serai tout heureux de dire que je me nourris des aumônes de ma fille. Seulement, gardez l’argent. Je le prendrai sur ce qui devait vous être envoyé pour l’oeuvre de Saint-François de Sales, d’ici; ce sera toujours un acompte. Quant à Louise, elle est parfaite et parfaitement heureuse. Le jour de la Noël, je la fis appeler pour lui dire que je voulais qu’elle me représentât tous ceux qui étaient loin. Elle me dit qu’elle ne savait comment me remercier de l’avoir conduite où elle était, tant son bonheur est grand. Vous ne me parlez pas d’Hélène. Dites-lui combien je pense à elle et prie pour elle.

Adieu, mon enfant. Ecrivez-moi bientôt que vous n’êtes plus si écrasée et si abattue. Votre père.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum