Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.185

14 jan 1857 La Thuilerie, PICARD François aa

Vertus propres à l’Assomption. -Nouvelles diverses. -A propos du décret de louange. -Profession du Fr. Cusse.

Informations générales
  • T2-185
  • 783
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.185
  • Orig.ms. ACR, AE 22; D'A., T.D. 25, n. 23, p. 24.
Informations détaillées
  • 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONSTITUTIONS
    1 CONSTITUTIONS DE 1855
    1 DECRET DE LOUANGE AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 DIRECTOIRE DES ASSOMPTIONNISTES
    1 FOI
    1 HUMILITE
    1 MEURTRE
    1 ORDO
    1 PROFESSION PERPETUELLE
    1 REPUBLICAINS
    1 SOCIETES SECRETES
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOEU DE PAUVRETE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 CUSSE, RENE
    2 FERRARI, GIACINTO
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    2 VAULCHIER, LOUIS-JOSEPH DE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 VALBONNE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • le 14 janvier 185[7].(1)
  • 14 jan 1857
  • La Thuilerie,
  • Evêché de Nimes
La lettre

Enfin, j’ai vos lettres.(2) J’étais fort inquiet sur votre compte. Me voilà rassuré, mon cher enfant. Je vous conjure de ne pas me laisser une autre fois sans nouvelles. Vous ne sauriez croire combien vous me préoccupez tous les deux.

Puisque notre petite oeuvre ne peut être fondée sur la pénitence extérieure, il faut qu’elle le soit sur l’humilité, la pauvreté, la prière, la charité, la foi et l’obéissance.(3)

Je vais voir si je pourrai trouver l’argent pour le codex dont vous me parlez;(4) peut-être sera-ce possible, et même je le crois. Tâchez d’être bien avec M. de Vaulchier,(5) faites-lui toutes les tendresses possible de ma part. Le coup qui a frappé l’archevêque n’était pas un coup isolé. Il était annoncé par les sociétés secrètes. J’en savais quelque chose, il y a longtemps; et il y a trois semaines, un républicain a annoncé à un prêtre de mes amis qu’il y aurait plusieurs évêques assassinés. N’oubliez pas les ordos.

Vous ne m’avez pas encore dit qui était le consulteur nommé pour notre approbation.(6) Il me semble que vous êtes un peu lent. Est-ce système arrêté de votre part? Ce serait différent. Il m’est très important de savoir ce que vous pensez du plus ou moins longtemps relatif à l’approbation.(7)

Adieu, mon cher enfant. Mille choses au Fr. Galabert et à M. Chaillot. Tout à vous du fond de l’âme. Demain je reçois les voeux de Frère Cusse. Le professeur de rhétorique et un des professeurs de mathématiques de Clichy nous viennent définitivement.(8) Encore une fois, adieu.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
3. Chacune de ces vertus, dans un ordre différent, fera l'objet d'un chapitre dans la 2e partie du *Directoire*, en 1859, sur la base même de la *Règle de l'Assomption* de 1855.1. Le ms porte: 1856, d'une autre main. Le P. d'Alzon a biffé Nîmes pour écrire: *La Thuilerie*.
2. Lettres des 15, 25 décembre 1856 et 7 janvier 1857.
3. Chacune de ces vertus, dans un ordre différent, fera l'objet d'un chapitre dans la 2e partie du *Directoire*, en 1859, sur la base même de la *Règle de l'Assomption* de 1855.
4. Le P. Picard, à la recherche des constitutions primitives des Augustins, avait déniché le *codex regularum*" ,dont "on me demande, écrivait-il, 20 écus de six volumes très petit in-folio".
5. Prêtre du diocèse de Saint-Claude, futur prieur de Valbonne.
6. "Notre consulteur est le P. Ferrari, Dominicain", avait écrit le P. Picard, le 25 décembre 1856.
7. Le 24 janvier, le P. Picard écrira: "Le système de lenteur que vous me reprochez m'est peut-être moins imputable qu'aux habitudes romaines [... ] Vous énumérez les vertus qui doivent être la base de l'oeuvre. Un romain aurait ajouté et mis en première ligne la *patience*".
8. Ils ne vinrent ni l'un ni l'autre.