- T2-218
- 814
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.218
- Orig.ms. ACR, AD 102; D'A., T.D. 22, n. 475, p. 126.
- 1 AUMONES RECUES
1 CLOITRE
1 COUVENT D'AUTEUIL
2 GERAULT DE LANGALERIE, PIERRE-HENRI
2 MARTIN, FRANCOIS-DENIS
2 VAILHE, SIMEON
3 FERNEY-VOLTAIRE - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 1er avril 1857](1).
- 1 apr 1857
- [Paris,
Ma chère fille,
Pourriez-vous nous faire l’aumône de 40 francs? Il y a un compte que je voudrais payer, et je n’ai pas le sou.
On n’a pas encore touché à la niche, ni en dedans, ni au dehors. Le cloître devient ravissant.
Voici une lettre, que je reçois de Ferney(2).
A demain, vers 8 heures.
E. D’ALZON.
Mercredi(3).
E.D'ALZON1. Nous croyons devoir préciser la date avancéé par le P. Vailhé: [*Paris 6 janvier 1858*], car le P. d'Alzon fait ici allusion aux constructions du couvent d'Auteuil, qui seront achevées fin juillet 1857. De plus il vient de recevoir une lettre de l'abbé Martin, curé de Ferney, datée du 27 mars 1857.
2. Le P. d'Alzon était allé de Genève à Ferney, en novembre 1856, et y avait rencontré l'abbé Martin. Puisque ce prêtre était responsable d'un pensionnat et oeuvrait en climat protestant, des projets de collaboration s'étaient faits jour. La réponse de l'abbé Martin se fit attendre au delà du 14 février 1857, date de la nomination du nouvel évêque de Belley, Mgr Gérault de Langalerie. Aux hésitations que l'abbé Martin exprimait au sujet de son entrée dans la vie religieuse à l'Assomption, le P. d'Alzon répondit en parlant de l'oeuvre de Saint-François de Sales, et le 27 mars, l'abbé Martin lui écrivait de nouveau:"Je viens de recevoir votre lettre qui m'a vivement intéressé; l'oeuvre dont vous m'avez esquissé le plan est une grande oeuvre, le complément presque nécessaire de la Propagation de la Foi; et il me semble que le moment est bien opportun pour le mettre à exécution. Je ne puis pas, après quelques heures de réflexions, vous donner le oui ou le non positifs; mais voici ce que j'en pense à première vue, je ne parle que de Ferney". L'abbé Martin se dit alors d'accord avec le P. d'Alzon pour substituer à l'oeuvre accessoire du pensionnat un centre religieux d'apostolat en milieu protestant. Cependant, ajoute-t-il, "si votre projet s'exécute à Ferney, je prendrai la liberté de vous conseiller de ne pas me mettre à la tête de votre oeuvre, au moins pour le commencement. Il me faut une bonne formation à la vie religieuse et qui soit pénétrée de l'esprit de votre Institut; j'ai moi même besoin de faire un noviciat".
C'est cette "lettre de Ferney" que le P. d'Alzon transmet à Mère M.-Eugénie.
3. Mercredi 1er avril 1857.
2. Le P. d'Alzon était allé de Genève à Ferney, en novembre 1856, et y avait rencontré l'abbé Martin. Puisque ce prêtre était responsable d'un pensionnat et oeuvrait en climat protestant, des projets de collaboration s'étaient faits jour. La réponse de l'abbé Martin se fit attendre au delà du 14 février 1857, date de la nomination du nouvel évêque de Belley, Mgr Gérault de Langalerie. Aux hésitations que l'abbé Martin exprimait au sujet de son entrée dans la vie religieuse à l'Assomption, le P. d'Alzon répondit en parlant de l'oeuvre de Saint-François de Sales, et le 27 mars, l'abbé Martin lui écrivait de nouveau:"Je viens de recevoir votre lettre qui m'a vivement intéressé; l'oeuvre dont vous m'avez esquissé le plan est une grande oeuvre, le complément presque nécessaire de la Propagation de la Foi; et il me semble que le moment est bien opportun pour le mettre à exécution. Je ne puis pas, après quelques heures de réflexions, vous donner le oui ou le non positifs; mais voici ce que j'en pense à première vue, je ne parle que de Ferney". L'abbé Martin se dit alors d'accord avec le P. d'Alzon pour substituer à l'oeuvre accessoire du pensionnat un centre religieux d'apostolat en milieu protestant. Cependant, ajoute-t-il, "si votre projet s'exécute à Ferney, je prendrai la liberté de vous conseiller de ne pas me mettre à la tête de votre oeuvre, au moins pour le commencement. Il me faut une bonne formation à la vie religieuse et qui soit pénétrée de l'esprit de votre Institut; j'ai moi même besoin de faire un noviciat".
C'est cette "lettre de Ferney" que le P. d'Alzon transmet à Mère M.-Eugénie.
3. Mercredi 1er avril 1857.