Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.221

1 apr 1857 [Paris, AMALRIC Marie

Exercice de piété pour la semaine sainte. -Les souffrances assimilent à l’homme des douleurs.

Informations générales
  • T2-221
  • 817
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.221
  • Orig.ms. ACR, AM 301; D'A., T.D. 38,n. 1, p. 1.
Informations détaillées
  • 1 CHEMIN DE LA CROIX
    1 EUCHARISTIE
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 JEUDI SAINT
    1 MALADIES
    1 PALLE
    1 SAMEDI SAINT
    1 SEMAINE SAINTE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VIE DE PRIERE
    2 PHILIPPE NERI, SAINT
  • A MADEMOISELLE MARIE AMALRIC
  • AMALRIC Marie
  • le] 1er avril [18]57.
  • 1 apr 1857
  • [Paris,
La lettre

Vous ai-je remerciée de vos six pales, ma chère enfant?(1) Quoique j’aie pu l’oublier, veuillez croire que je ne vous oublie pas et que je pense bien à vous devant Dieu. Votre lettre est comme je les aime. Vous me parlez de vous, c’est là l’important. Profitez bien de cette belle semaine sainte. Je voudrais que vous fissiez chaque jour deux méditations du chemin de la Croix, de façon à arriver aux deux dernières pour le samedi-saint, en laissant tout le jeudi-saint pour méditer sur l’institution de l’eucharistie.

Tenez-vous-en à votre état, et, si vous êtes incapable de faire quoi que ce soit, sachez souffrir avec amour. Saint Philippe de Néri disait que le plus grand honneur que Dieu pût faire à une créature, c’était de lui envoyer beaucoup de souffrances: il la traite, en effet, comme il a traité son propre fils qui a été l’homme des douleurs par excellence. Souffrez donc, ma chère enfant, dans un silence amoureux, vous étendant sur la croix avec votre époux. Quand vos migraines sont trop fortes, offrez-lui jusqu’à votre impuissance de prier, et quand c’est votre poitrine qui vous retient prisonnière, priez de loin. Notre-Seigneur vient vers ceux qui l’appellent.

Je ne sais pas bien encore quand j’aurai le plaisir de vous revoir. Croyez que c’est aussi pour moi un sacrifice d’être loin de tant d’affection. Il faut être sous la main de Dieu, aller où il nous pousse. Le rendez-vous est au ciel. Dans quelques jours nous y serons.

Adieu, ma chère enfant. J’use de vos prières, sur lesquelles je me crois quelques droits de père. Tout à vous en Notre-Seigneur.

E. D’ALZON.

Mademoiselle Amalric.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Mlle Marie Amalric, professe du Tiers-Ordre féminin de Nîmes (12 février 1856, -CE 18, p. 83), fut l'une des premières Adoratrices. Nous avons 4 lettres que lui adressa le P. d'Alzon, de 1857 à 1864. Soeur Jeanne-Marie était son nom de tertiaire.1. Mlle Marie Amalric, professe du Tiers-Ordre féminin de Nîmes (12 février 1856, -CE 18, p. 83), fut l'une des premières Adoratrices. Nous avons 4 lettres que lui adressa le P. d'Alzon, de 1857 à 1864. Soeur Jeanne-Marie était son nom de tertiaire.