Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.225

11 apr 1857 Clichy, COMBIE_JULIETTE

Il aurait voulu lui écrire plus y. -On lui fait grief de la vocation religieuse de sa cousine. -Sa nièce, Alix, est victime des émotions qu’on lui fait subir.

Informations générales
  • T2-225
  • 822
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.225
  • Orig.ms. ACR, AM 169; D'A., T.D. 37, n. 59, pp. 143-144.
Informations détaillées
  • 1 DEFAUTS
    1 DOT
    1 MALADIES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PENITENCES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SEMAINE SAINTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 MALBOSC, FAMILLE DE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PUYSEGUR, MARIE-THERESE DE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • Samedi Saint au soir [11 avril 1857].
  • 11 apr 1857
  • Clichy,
La lettre

Ma chère enfant,

Si je n’avais eu l’esprit d’attraper une extinction de voix, qui m’a fait rester, ces jours-ci, dans un coin et souffrir de la tête, je vous aurais écrit, il y a trois jours. Je l’avais mis dans mes arrangements. C’a été une de mes mortifications de la semaine sainte. J’aurais tant tenu à vous dire ce que je devenais et à vous donner quelques bonnes pensées.

Les Malbosc ne se conduisent pas très bien à votre égard, et je trouve votre cousine d’une merveilleuse faiblesse. Quant à vous, on vous en veut de vieille date. C’est l’entrée au couvent de votre cousine qu’on a toujours sur le coeur(1). Il était temps de vous le faire sentir. Le malheur est que l’argent dont votre cousine a voulu disposer n’était pas pour le couvent, et la fureur ne pouvait pas tomber sur la supérieure. Qui trouver si ce n’était vous?

Je vais passer à Clichy le temps qui s’écoulera jusqu’à mon retour à Nîmes. Veuillez m’y adresser vos lettres et prévenir de m’écrire ici les personnes qui voudraient m’écrire et qui vous sont connues.

Quoique vous en disiez, vous serez un jour moins loin de moi, à moins que je ne sois dans une illusion complète. Vous avez une foule de défauts, vous manquez d’une foule de qualités, mais vous êtes mon enfant d’une certaine façon dont je ne puis pas me rendre compte et qui fait que je crois que vous m’appartenez. Est-ce cela?

Voici une lettre pour Clémentine(2). Ma petite nièce est au lit de toutes les émotions que l’on fait subir à sa pauvre nature(3). Du reste, elle en conclut tout simplement une plus grande envie de mourir. Je pense aller vous voir bientôt, sans pourtant pouvoir fixer l’époque.

Adieu, mon enfant. Je ne puis vous dire ce que ce nom exprime pour moi.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Eugénie de Malbosc, qui s'était présentée, au début de novembre 1855, au prieuré de Nîmes, pour devenir Religieuse de l'Assomption, sous le nom de Soeur Françoise-Eugénie. (Mgr. DE CABRIERES, *Francoise-Eugénie de Malbosc*, Montpellier, 1900; p. 100 et ss.).1. Eugénie de Malbosc, qui s'était présentée, au début de novembre 1855, au prieuré de Nîmes, pour devenir Religieuse de l'Assomption, sous le nom de Soeur Françoise-Eugénie. (Mgr. DE CABRIERES, *Francoise-Eugénie de Malbosc*, Montpellier, 1900; p. 100 et ss.).
2. Clémentine Chassanis.
3. Alix de Puységur.