Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.227

15 apr 1857 [Paris, COMBIE_JULIETTE

Il l’encourage sur deux points. -Il n’a rien demandé à d’autres sur elle qu’à elle-même. -Elle devrait sympathiser davantage avec Eulalie de Régis.

Informations générales
  • T2-227
  • 824
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.227
  • Orig.ms. ACR, AM 159; D'A., T.D. 37, n.49, pp. 130-131.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 DOUCEUR
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 VERTUS
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 VAILHE, SIMEON
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • le 15 avril 1857](1).
  • 15 apr 1857
  • [Paris,
La lettre

Ma chère enfant,

Vos lettres prennent, depuis quelque temps, un cachet qui me fait un grand plaisir. Vous devenez, ce me semble, douce et forte, au lieu d’être faible et raide, comme vous l’étiez un peu autrefois. Ou vous avez plus l’intelligence de ce qui vous est demandé, ou vous avez plus d’énergie pour l’accomplir. Peut-être est-ce une double grâce qui vous est faite. Et j’en bénis Dieu, car j’y trouve aussi mon compte. Vos lettres me sont un vrai rafraîchissement et, si je suis assez heureux pour vous faire un peu de bien, je vous assure que vous m’en faites beaucoup. La distance n’empêche pas mon âme de s’attacher à votre âme d’une manière plus intime. Il faut laisser Notre-Seigneur faire de tout cela ce qu’il voudra. Car qui sait ce qu’il veut de vous?

Je n’ai fait à l’abbé B[arnouin] aucune question sur votre compte, excepté pour les petites protestantes. Est-ce que j’ai demandé quelque chose sur vous à d’autres qu’à vous? Si c’était Louise(2) encore, passe; mais je vous assure que ce que vous m’êtes, mon enfant, est trop respectable et touche trop au plus intime de mon coeur, pour que j’y laisse pénétrer quelque indiscrétion que ce soit. Ce mot indiscrétion ne rend pas ma pensée, mais je n’en ai pas d’autre pour le moment. Ce que je veux vous dire, c’est que vous devez accepter la distance qui nous sépare, l’offrir à Dieu, élever vos sentiments, être prête à tout ce qui vous sera demandé, être humble, souple, aimante, sous la main de Notre-Seigneur, votre époux.

Soeur M.-Eulalie(3) m’a écrit une bien bonne lettre. Son coeur, à elle aussi, s’agrandit. Je voudrais bien que vous puissiez sympathiser un peu plus. Si vous vous aimiez comme des soeurs, vous centupleriez vos forces.

Adieu, ma fille bien-aimée. Tout à vous en Notre-Seigneur.

E. D’ALZON.

Soeur Thérèse Juliette.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Nous croyons devoir préciser la date proposée par le P. Vailhé: [? janvier 1857], en fonction des *lettres* 823 et 825.
2. Louise Combié, sa soeur, Soeur M.-Catherine.
3. Eulalie de Régis, sous son nom de tertiaire.