Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.230

19 apr 1857 Clichy, COMBIE_JULIETTE

Son âme doit être libre et paisible dans sa marche vers Dieu. -Il lui faut sortir des théories pour arriver à la pratique. -L’abbé Barnouin lui apportera des fonds et une autre lettre.

Informations générales
  • T2-230
  • 826
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.230
  • Orig.ms. ACR, AM 171; D'A., T.D. 37, n. 61, pp. 146-147.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 AMOUR-PROPRE
    1 DETACHEMENT
    1 DOUCEUR
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EXAMEN PARTICULIER
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 MISERICORDE
    1 RESSOURCES MATERIELLES
    1 VERTUS
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BRUN, HENRI
    2 PUYSEGUR, MADAME JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MARIE-THERESE DE
    3 SETE
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • 19 avril [18]57.
  • 19 apr 1857
  • Clichy,
La lettre

C’est encore moi, ma chère enfant, qui viens vous conjurer de continuer à marcher dans la voie que vous me semblez avoir embrassée. Largeur de coeur, possession de vous-même, simplicité, paix, douceur dans la force, voilà ce que Notre-Seigneur veut de vous. Détachez-vous, détachez-vous. Il faut que votre âme soit libre et paisible dans sa marche vers Dieu. Vous aurez encore beaucoup à souffrir. Relevez-vous dans cet amour divin, dont je vous parlais dans ma précédente lettre; écoutez beaucoup Notre-Seigneur.

Pour vos examens particuliers, observez vos boutades. N’en ayez ni contre le prochain, ni contre vous-même. Sortez un peu des théories, arrivez à la pratique. Hélas! qui ne laisse pas bien souvent la pratique pour se réfugier dans la théorie? Je ne veux plus cela pour vous. Vous m’écrirez tous vos manques de mansuétude envers le prochain, et je me fâcherai quand vous n’aurez pas été douce. Faites bon marché de vous-même et surtout de votre amour-propre, caché sous le nom de réputation. Votre âme m’apparaît comme une petite plante, dont je voudrais faire épanouir tous les boutons sous la chaleur de l’amour de Notre-Seigneur.

Le P. Brun vous a joué un mauvais tour en prenant un argent que je vous destinais; mais j’espère que vous n’y perdrez rien. L’abbé B[arnouin] part muni de quelques petits fonds, et j’espère que nous pourrons vous en envoyer au mois de septembre.

Adieu, ma fille. Encore une fois, portez-vous à la lutte, à laquelle Notre-Seigneur vous invite.

Tout vôtre dans son amour.

E. D’ALZON.

Dimanche

Ce qui précède est écrit depuis trois jours. Je ne vous l’ai pas envoyé. Je craignais que vous ne fussiez encore à Cette. Demain, M. B[arnouin] vous portera encore quelques lignes de moi. Oh! mon enfant, quand serez-vous une sainte? Luttez contre vous-même dans la paix, la douceur; ne laissez pas partir votre tête; soyez épouse de Jésus-Christ.

Ma nièce s’est enfermée hier. Priez pour elle et pour sa mère.

Adieu, mon enfant. Tout vôtre.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum