Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.237

10 may 1857 [Clichy, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il s’apprête à partir pour Nîmes. -Il tâchera de se taire pendant les premiers jours. -Il espère être assez fort de santé.

Informations générales
  • T2-237
  • 833
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.237
  • Orig.ms. ACR, AD 69; D'A., T.D. 22, n. 435, p. 83.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 MALADIES
    2 ALZON, FAMILLE D'
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SOULAS, ANDRE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 PARIS, CHAILLOT
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 10 mai 1857](1).
  • 10 may 1857
  • [Clichy,
La lettre

Ma chère fille,

Je reçois coup sur coup vos deux lettres. J’étais allé, hier, à Chaillot chercher de vos nouvelles, je n’avais pu savoir que votre extinction de voix. Je ne vous remercie plus, il y aurait trop à faire. Puisque vous serez mardi à Montpellier, j’arriverai mercredi seulement, vers 3 heures(2). Je n’ai rien à vous dire sur tous les détails que vous me fournissez; probablement, à mon arrivée, ils se compliqueront de détails nouveaux, mais je tâcherai de suivre votre conseil, de me taire pendant les premiers jours. Je vous demande à l’avance de me signaler tout ce qui chez moi ne sera pas assez religieux. Si l’évêque est peu aimable pour nous, ce n’est pas sa faute, mais celle des personnes qui le préviennent, croyez-le bien(3).

Enfin, ma chère fille, à mercredi. Je vais assez bien et j’espère être assez fort pour tenir bon contre tout ce qui peut m’attendre à Nîmes. Ma famille voudrait absolument que j’y puisse rester définitivement; mais alors pourquoi agir comme on l’a fait?

Adieu, ma chère fille, A bientôt.

E. D’ALZON.

Dimanche.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Nous croyons devoir préciser la date avancée par le P. Vailhé: [3 mai 1857], en raison des lettres des 7 et 9 mai de Mère M.-Eugénie.
2. Le 9 mai, Mère M.-Eugénie écrit qu'elle doit voir mardi [12 mai], M. Berthomieu à Montpellier, fort occupé par les affaires de l'abbé Soulas, mort le 3 mai. Le P. d'Alzon arrivera donc le mercredi [13 mai].
3. "Depuis 24 heures que je suis ici, écrit Mère M.-Eugénie de Nîmes, j'ai vu chacun, sauf les religieux, à des points de vue si étranges et si différents que je m'y perds. Je vous souhaite d'arriver bien recueilli, bien bon, tout en Dieu, d'écouter tout le monde avant d'entrer dans rien, car il vous faudra 48 heures pour comprendre les mobiles et les positions complexes de chacun. [...] Le Fr. Hippolyte n'a pas la force de supporter tant de choses, ses idées sont complètement brouillées, il désespère de tout. [...] M. de Cabrières a l'air de trouver qu'il ne peut plus s'expliquer avec vous comme,autrefois, et au fait, pour s'expliquer Il faudrait qu'il se comprît. [...] Ces Messieurs tiennent beaucoup à continuer [...] Ce qui les pousse c'est l'absence de -position, le besoin, d'avoir une maison ou élever leurs enfants, l'idée qu'ils feront mieux que les religieux. [...] On prête à l'évêque des mots désobligeants sur l'affaire de l'Assomption et sur la Congrégation". [...] Enfin on dit que "votre famille souhaite la dispersion des religieux" (Lettres de Mère M.-Eugénie, des 7 et 9 mai).