Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.238

12 may 1857 [Clichy, GALABERT Victorin aa

Il part pour Nîmes. -Qu’il se prépare saintement à l’ordination sacerdotale.

Informations générales
  • T2-238
  • 834
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.238
  • Orig.ms. ACR, AJ 8; D'A., T.D. 32, n.8, p.6.
Informations détaillées
  • 1 EPREUVES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ORDINATIONS
    1 PENITENCES
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 ALPHONSE DE LIGUORI, SAINT
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 THIBAULT, CHARLES-THOMAS
    2 VAILHE, SIMEON
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 VALENCE
  • AU FRERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • vers le 12 mai 1857](1).
  • 12 may 1857
  • [Clichy,
La lettre

Mon cher enfant,

Je pars pour Nîmes et je demanderai moi-même vos lettres dimissoriales à l’évêque de Montpellier. Je vous engage à vous préparer à l’ordination(2). Offrez-vous à Dieu, comme victime d’humiliations et de souffrances d’une manière générale, mais ne vous excitez pas trop, sinon à vouloir absolument et uniquement ce que Dieu veut. Je n’écris pas au P. Picard, le P. Laurent s’en charge(3). Qu’est-ce que l’affaire de Valence? Mille choses à tous nos amis. Au milieu de nos épreuves, le noviciat va très bien et est une très grande consolation.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

Fr. Galabert.

Notes et post-scriptum
1. Nous croyons devoir préciser la date avancée par le P. Vailhé: [*4 ou 5 mai*], en raison de la date proposée pour le retour du P. d'Alzon, de Paris à Nîmes, le mercredi 13 mai.
2. Le Fr. Galabert devait être ordonné prêtre le samedi 7 juin, veille de la fête de la Trinité, à Saint-Jean de Latran.
3. Le 7 mai, le P. Picard écrivait: "La tourmente qui menace l'Assomption paraît arriver à un point, où on ne peut plus lutter contre elle sans se décider à des sacrifices bien coûteux et bien pénibles. Si devant le bon Dieu ces sacrifices vous paraissent indispensables, si les dettes sont si fortes qu'elles doivent engloutir la maison de Nîmes, il faut livrer la maison de Nîmes; si une partie de l'immense local de Paris devait aussi disparaître, il faut s'en débarrasser le plus avantageusement possible, se débarrasser des dettes en même temps et n'en plus faire; enfin si Nîmes et Clichy devaient être emportés, il n'y a pas encore de raison de perdre courage: il faut sauver les hommes, rallier autour de vous tous vos enfants, et vous mettre à l'abri avec eux derrière les remparts de la pauvreté, de la patience et de la foi. Quelques-uns succomberont peut-être, mais Dieu donnera aux autres des forces nouvelles. Vous ne serez pas abandonné. Souvent vous nous avez cité l'exemple de saint Paul de la Croix resté seul avec un Frère convers, de saint Alphonse de Liguori deux fois abandonné de tous les siens et toujours confirmé en la grâce pour suivre et arriver au port, au moment où il croyait tout désespéré. C'est au milieu de ces peines, de ces continuelles incertitudes, que les fondateurs d'ordre ont appris à n'avoir de confiance qu'en Dieu, à renoncer à leurs projets, pour entrer dans les desseins de la Providence et suivre dans la voie de la perfection la main de Dieu qui guidait tous leurs pas".
Lorsque le P. Picard écrivait ces lignes, il ne savait pas encore, et personne avec lui, que le décret de louange venait d'être accordé à l'Assomption, le 1er mai 1857.