Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.256

13 jun 1857 Lamalou, par Bédarieux, VARIN_MADAME

Il l’assure de sa compassion, de sa prière et de son appui. -La mort de son mari lui laisse un héritage de vertus et de charité.

Informations générales
  • T2-256
  • 849
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.256
  • Orig.ms. ACR, AP 55; D'A., T.D. 40, n. 4, pp. 179-180.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
    1 DOUCEUR
    1 EPREUVES
    1 INJUSTICES
    1 ORPHELINS
    1 PATIENCE
    1 SANTE
    1 SOUFFRANCE
    1 VERTUS
    2 CAMBIS, DE
    2 VARIN D'AINVELLE, J.-B.-FELIX
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
  • A MADAME VARIN D'AINVELLE
  • VARIN_MADAME
  • 13 juin [18]57.
  • 13 jun 1857
  • Lamalou, par Bédarieux,
La lettre

J’apprends par M. de Cambis, Madame, que votre sacrifice, depuis si longtemps prévu, vient de se consommer. Je comprends toute votre douleur et permettez-moi de vous dire que je la partage. M. Varin m’avait témoigné une affection trop profonde, il m’avait trop bien initié aux dernières épreuves qui ont contribué à détruire sa santé, pour que je n’apprécie pas quel trésor de vertus chrétiennes renfermait sa belle âme. Le calme, avec lequel il acceptait les vexations et les ennuis, n’était point insensibilité chez lui, et l’effort qu’il dut faire bien souvent pour être bon envers l’injustice portait souvent des coups funestes à sa santé. Le meilleur moyen d’honorer sa mémoire est d’imiter les exemples qu’il vous a donnés et de demander à Dieu sa patience et sa douceur sous le poids de la croix. Si j’eusse été à Nîmes, Madame, je me serais empressé de me rendre auprès de vous. Veuillez en être convaincue. Je suis à Lamalou, et la lettre de M. de Cambis a mis six jours à m’arriver. Si toutefois je puis vous être bon à quoi que ce soit, je vous conjure de disposer de moi, et je me permettrai d’aller me mettre à vos ordres la première fois que je ferai un séjour prolongé à Nîmes.

Votre vie, Madame, va entrer dans une nouvelle phase. Aucun appui ne remplacera celui que Dieu vous enlève. Permettez-moi de vous rappeler toutefois que vous avez à cultiver un héritage de vertus et de charité. M. Varin doit vivre pour vous dans toutes les bonnes oeuvres qu’il a fondées et qu’il vous à léguées. Vous devez le retrouver à ce pieux rendez-vous, et, du haut du ciel où il vous protège, il doit vous rencontrer toujours auprès de vos enfants, de Notre-Seigneur et de ses orphelins.

Veuillez agréer, Madame, avec l’expression de ma douleur, l’hommage de mon très respectueux attachement.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum