Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.260

15 jun 1857 Lamalou, HOWLY Marie-Walburge ra

Il est heureux d’écrire aux Religieuses du prieuré. -Il félicite la supérieure de son zèle pour l’association des Adoratrices et précise leurs occupations. -Nouvelles de sa santé.

Informations générales
  • T2-260
  • 852
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.260
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D., 35, n. 3, pp. 168-169.
Informations détaillées
  • 1 ADORATRICES DU SAINT-SACREMENT
    1 AMOUR-PROPRE
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 DEPASSEMENT DE SOI
    1 GENEROSITE
    1 INTEMPERIES
    1 JOIE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 QUATRIEME VOEU DES ASSOMPTIADES
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    1 VERTUS
    1 VISITE DES MALADES
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 CHARLES-QUINT
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 ROUVIER, HELENE
  • A SOEUR MARIE-WALBURGE HOWLY
  • HOWLY Marie-Walburge ra
  • 15 juin 1857.
  • 15 jun 1857
  • Lamalou,
La lettre

Ma chère fille,

Je trouve toujours mon compte à écrire aux filles de l’Assomption. Mes lettres leur causent des joies immenses, et, quand le coeur ne serait pas tout épanoui à penser qu’il cause de pareilles joies, je vous demande si l’amour-propre n’en serait pas satisfait Mais je vous assure que l’amour-propre n’a que faire ici, et c’est bien le coeur tout seul qui tient la plume.

Savez-vous que je suis très édifié du zèle que vous mettez aux progrès de la nouvelle association? Vous m aviez dit si souvent que le travail vous était ennuyeux, que vous ne vous sentiez bonne à pousser personne! Je vois pourtant que vous poussez très bien, quand vous le voulez. Vous avez terreur de faire le quatrième voeu des Assomptiades(1), et je vois que vous tenez à agir comme si vous l’aviez fait. Tenez très ferme et poussez a la pratique des vertus solides, à la victoire sur tous les défauts de caractère, à la vraie charité qui supporte le mal et n’en fait pas.

Puisqu’il faudrait de l’argent plus que n’en ont ces bonnes filles pour prendre des vieilles femmes, que l’on se contente d’en visiter quelques-unes,; le reste viendra plus tard. La pratique de porter de l’ouvrage et de travailler pendant les réunions est excellente. Cela permet de rester plus longtemps à celles qui le désirent, et cela fournit aussi l’occasion de s’unir sans gêne. En surveillant avec attention ces causeries, on peut communiquer l’esprit de zèle et l’esprit religieux très facilement.

J’espère que nous aurons un jour les deux amies de Soeur Thérèse-Juliette(2), mais il ne faut plus avoir l’air si pressé. J’ai fait trop d’avances à ces demoiselles, il faut un peu les voir venir. Je ne veux aujourd’hui rien vous dire de ma santé; elle ne serait pas merveilleuse; mais c’est la faute d’un affreux orage. Quand le dernier bout de la queue de la comète sera passé(3), je serai guéri. Veuillez dire à vos filles du prieuré que je dirai la messe pour elles, vendredi prochain. Je demanderai à Notre-Seigneur de leur donner cet amour pur, désintéressé, qui l’a porté à se sacrifier tout entier pour chacun de nous et qui demande des victimes de générosité.

Adieu, ma chère fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur avec la plus paternelle affection.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le voeu apostolique, que faisaient aussi les Assomptionistes, d'étendre le règne de Dieu.
2. Clémentine Chassanis et Hélène Rouvier, amies de Juliette Combié.
3 Un astronome allemand, qui jugea bon de garder l'anonymat, avait pronostiqué que la comète dite de Charles-Quint se montrerait le 13 juin 1857. Il n'en fut rien. Cependant du 23 juin au 28 juillet, divers observatoires en repérèrent une autre qui ne fut pas visible pour public. L'opinion lui attribua le s chaleurs extrêmes et les violents orages des mois de juin et de juillet 1857.