Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.269

21 jun 1857 Lamalou, FABRE_JOSEPHINE

Au sein de ses épreuves, elle doit avancer dans la foi en l’amour de Notre-Seigneur -Il ne sait s’il ira à Nîmes, mais il croit que l’Assomption vivra.

Informations générales
  • T2-269
  • 860
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.269
  • Cop.ms. de la destinataire. ACR, AO 10, n.19; D'A., T.D. 39, n. 19, p. 211 bis. Les points de suspension sont dans la copie.
Informations détaillées
  • 1 ABANDON A LA MISERICORDE DE DIEU
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 ASCESE
    1 AUMONES RECUES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEPASSEMENT DE SOI
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 ESPERANCE
    1 JOIE
    1 MALADIES
    1 VETEMENT
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE
  • FABRE_JOSEPHINE
  • 21 juin 1857.
  • 21 jun 1857
  • Lamalou,
La lettre

Ma chère enfant,

Votre lettre, arrivée ce matin, est une des meilleures que j’aie reçues de vous. Elle m’a comblé de joie, et je voudrais vous la communiquer cette joie, afin de vous relever de vos abattements. Entrez, ma chère fille, dans cette liberté de coeur qui s’abandonne à Dieu sans aucune réserve; souffrez avec bonheur. Pourquoi n’avez-vous pas eu plus tôt votre rhumatisme? Vous seriez venue ici. Donnez-vous à Notre-Seigneur et marchez dans ce combat continuel, que le chrétien doit livrer contre lui-même. Soyez confiante. Dieu ne peut pas vous abandonner. Il sait mieux que vous ce qui vous convient, et il vous le donnera toujours. Vous manquez de foi en l’amour que Notre-Seigneur porte à votre âme. Confiez-vous en lui, comme un enfant se confie en sa mère. Jetez-vous entre ses bras. N’êtes-vous pas son épouse? Elevez-vous au-dessus de vous-même, et, encore une fois, jetez dans le coeur de votre époux vos craintes, vos appréhensions, vos douleurs, vos angoisses, tout votre coeur avec toutes ses blessures.

Adieu, ma chère enfant, Il m’est impossible de savoir si j’irai à N[îmes]. Je crois à présent que l’Assomption vivra. Priez beaucoup pour nous. Je pense que c’est pour ma fille une joie de vêtir son père; je puis vous assurer que ce m’est une grande joie de vous devoir cette aumône Devenez une sainte, faites tout cela pour l’amour de Notre-Seigneur, rien que pour lui. Vous verrez si vous n’y trouverez pas votre compte. Adieu, ma chère enfant. Ah! si vous vouliez être comme je vous désire: vous perdre dans une confiance absolue en Notre-Seigneur!…

Je vous bénis avec un coeur de vrai père

Notes et post-scriptum