Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.312

30 aug 1857 [Clichy, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il pourrait assurer une prédication. -Il se rencontrera à Auteuil avec les Pères Résurrectionistes. -Ses décisions concernant son retour à Nîmes.

Informations générales
  • T2-312
  • 900
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.312
  • Orig.ms. ACR, AD 79; D'A., T.D. 22, n. 448, pp. 97-98.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 POLONAIS
    1 PREDICATION
    1 PROJET D'UNION AVEC LES CHANOINES DE ST AUGUSTIN
    1 PROJET D'UNION AVEC LES RESURRECTIONNISTES
    1 QUARANTE HEURES
    1 REPAS
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SUPERIEUR GENERAL
    2 BAYLE, JOSEPH
    2 BENOIT, SAINT
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 KAJZIEWICZ, JEROME
    2 KOMAR, LOUISE-EUGENIE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIE IX
    2 PONCELET, ABBE-PARIS
    2 SEMENENKO, PIERRE
    3 AUTEUIL
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 MIDI
    3 NIMES
    3 ROME
    3 SAINT-GERVASY
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 30 août 1857](1).
  • 30 aug 1857
  • [Clichy,
La lettre

Ma chère fille,

L’abbé Baile et l’abbé Poncelet sont absents. J’ai cru pouvoir inviter, de votre part, le P. Semenenko, qui vous prêchera mardi et mercredi. Si vous n’avez personne, vous me subirez lundi. Ce serait pour moi une grande joie de rester bouche close(2).

Mardi, le P. Jérôme Kajziewicz et le P. Semenenko viendront vous demander à déjeuner. Le P. Jérôme retardera pour cela son voyage; il est supérieur général des Polonais, le P. Pierre est leur procureur général. Ils sont venus tous les deux me voir hier. Je n’étais pas encore rentré, je leur ai envoyé ce matin le P. Picard, (j’y étais allé moi-même déjà inutilement), pour les inviter à venir passer une journée à Clichy. Le départ du P. Jérôme ne leur a pas permis d’accepter. Le P. Jérôme est toujours très désireux de la réunion; je la désire bien aussi, mais j’avoue que je la crois impossible, à moins qu’ils ne viennent vers nous. Depuis un an, nous nous sommes trop caractéristiquement dessinés(3).

Voici une lettre de M. Berth[omieu], qui n’est qu’une seconde édition d’une autre lettre, que j’avais reçue, il y a trois jours, et dont je ne vous ai pas parlé, parce que le silence est préférable à tout en certaines circonstances. J’ai répondu:

1° Que je n’avais rien promis au point de vue matériel;

2° Que j’avais stipulé que je ne me mêlerais pas de la question d’argent;

3° Que je ne tenais pas excessivement à reprendre Nîmes, mais que c’était l’unique moyen de m’y faire arriver; sinon que mon parti était pris de me fixer pour toujours loin du Midi. C’est la seule corde que je puisse faire vibrer.

Voici également une réponse à Nathalie.

Si vous croyez bon que je parle, j’arriverai pour 4 heures seulement, parce que je crois que quelques personnes doivent venir me voir demain; sinon, je vous arriverai, mardi, de très bonne heure, parce que j’aurai à aller voir la maison pour le noviciat. Priez pour votre père de 47 ans, et souvenez-vous que je vous veux toute éprise de Notre-Seigneur.

Je prendrai probablement le P. Picard pour le déjeuner, parce que, si l’on parle de la réunion, je désire n’être pas seul de ma Congrégation(4).

Notes et post-scriptum
1. La date est donnée par la lettre de Mère M.-Eugénie du 26 août.
2. Il s'agit de la prédication des quarante-heures qui devait avoir lieu à Auteuil les lundi, mardi et mercredi, 31 août, 1er et 2 septembre.
3. Les pourparlers d'union avec les Résurrectionistes Polonais demeuraient au point mort depuis le 19 mars 1854. Le nouveau supérieur général, favorable à l'union depuis toujours, rouvrait les conversations. Mais l'Assomption avait effectivement cheminé depuis: *Règle de l'Assomption*, proposition d'union avec les Augustins par le Pape, en 1855, décret de louange, en 1857. Les Résurrectionistes demeuraient fidèles à la règle de saint Benoît.
4. Le P. Picard avait quitté Rome le 29 juin, et, après un bref séjour à Nîmes et chez les siens à Saint-Gervasy, il a rejoint Clichy, au début de juillet, où ii recevra la charge des novices, avant de s'installer avec eux dans la maison louée près d'Auteuil.