Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.324

22 sep 1857 Lamalou, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Soeur M.-Catherine devrait faire une visite à Mme Sainte-Hélène. -Il désire être utile à Soeur M.-Gonzague. -Les détails de la fondation de Londres l’intéressent. -Il risque de n’avoir pas de religieuses pour son collège. -Il pense à sa sanctification.

Informations générales
  • T2-324
  • 914
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.324
  • Orig.ms. ACR, AD 83; D'A., T.D. 22, n. 452, pp. 100-101.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CURES D'EAUX
    1 MALADIES
    1 MISSION D'ANGLETERRE
    1 OSTENSOIR
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SOEURS CONVERSES
    1 SOLITUDE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 ALAUZIER, MADAME D'
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 CHALVET, SAINTE-HELENE SOEUR
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 MERMILLOD, GASPARD
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAINT-JULIEN, MARIE-GONZAGUE
    2 SEGUR, GASTON DE
    3 BOURGES
    3 LONDRES
    3 MANS, LE
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 22 sept[embre 18]57.
  • 22 sep 1857
  • Lamalou,
La lettre

Ma chère fille,

J’ai oublié, dans ma dernière lettre, de vous parler d’une commission de Juliette(1). Elle voudrait beaucoup que sa soeur allât voir Mme Sainte-Hélène qui a été mandée à Paris; elle a dû entrer en retraite aujourd’hui 23 [sic]; elle en sortira probablement dans huit jours. Je crois que ce serait une bonne chose que Soeur M.-Catherine pût la voir. J’ai été un peu souffrant ces jours-ci.

24 sept[embre].

Les lignes qui précèdent remontent à avant-hier. Je suis sous le coup de la fièvre des eaux. Achetez l’ostensoir de M. Mermillod. Est-ce que vous voulez le lui donner?(2) Dans tous les cas prévenez Mgr de Ségur. Du reste je lui écrirai, de mon côté. Soeur M.-Gonzague m’écrit une lettre où elle brûle ses vaisseaux. La croyez-vous capable de se maintenir? J’espère qu’au moins il y aura du bon, puisqu’elle est très apaisée et paraît décidée à aller ferme. Je désire réellement lui être utile. Il me semble qu’avec la grâce de Dieu je le pourrai. Les détails que vous me donnez sur la fondation de Londres m’intéressent toujours beaucoup. Quand Sa Majesté(3) ne vous permettra pas de me les donner vous-même, employez votre secrétaire à me les transcrire.

Ici, je suis un peu seul. Mais les premiers jours je me trouve sous le coup d’une fatigue extrême qu’il faut, dit-on, attribuer aux eaux. Je tâche de prier, d’accepter la volonté de Dieu, et puis c’est tout.

J’ai encore un embarras. M. Berthomieu m’a déclaré que la supérieure des Soeurs de Bon-Secours ne me donnerait plus de ses filles; on ne veut plus en mettre dans les collèges. Me voilà assez embarrassé. Je vais m’en tirer comme je pourrai. Si vous aviez eu une ou deux Soeurs converses, passables pour l’âge, je vous les eusse peut-être demandées, mais elles sont trop jeunes(4). Mme d’Alauzier ne peut rien faire en ce moment, mais j’espère de quelque autre côté.

Vous n’avez pas le temps de me parler de votre sanctification, mais moi j’y pense toujours, et toujours je reviens à mes moutons. Tâchez d’aller à Notre-Seigneur avec amour et trouvez du temps pour prier.

Adieu, bien chère fille. J’avais autre chose à vous dire, cela m’échappe. Je vais écrire deux mots a Soeur M.-Gonz[ague]. Tout vôtre, ma fille, et, à ce qu’il paraît, beaucoup plus vôtre que vous ne le croyez.

E. D’ALZON.

Je ne cachette pas ma lettre à Soeur M.-Gonz[ague]. Vous verrez si, pour elle, il vaut mieux la lire, avant de la lui remettre, ou attendre qu’elle vous la remette elle-même.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Juliette Combié.
2. "Non certes, nous ne voulons pas donner l'ostensoir à M. Mermillod, écrira le 27 septembre Mère M.-Eugénie; nous sommes trop à court d'argent pour cela", ajoute-t-elle. Le 9 septembre elle écrivait déjà: "Nous allons être forcées de prier le Fr. Pernet de nous trouver un peu d'argent pour les Soeurs qui partent pour Londres".
3. Allusion à une Religieuse de l'Assomption, puisque le 22 septembre, Mère M.-Eugénie écrit: "J'ai un peu Her Majesty sur le dos, impatiente de ne pas voir toutes choses rangées".
4. Répondant à cette demande, Mère M.-Eugénie écrira, le 1er octobre: "Ne pourriez-vous pas obtenir qu'on vous laisse au moins cet hiver [les Soeurs] que vous avez, pour vous donner le temps d'en avoir d'autres. Je n'ai pas bien l'idée que nous ayons des Soeurs converses capables de bien faire. Je voudrais auparavant écrire à l'évêque du Mans qui nous a beaucoup vanté les religieuses de la Providence de son diocèse, qu'on avait prises pour tout: cuisine, infirmerie, etc., au petit séminaire de Bourges et qui y avaient apporté une économie considérable. Je vais lui demander aujourd'hui si l'on pourrait en avoir.