Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.329

30 sep 1857 Lamalou, CHASSANIS Clémentine

Ses aveux grandiront l’estime et l’intérêt qu’il lui porte. -Elle doit aller à Dieu dans l’obéissance. -Elle devrait faire une retraite. -Il lui fixe un rendez-vous.

Informations générales
  • T2-329
  • 919
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.329
  • Orig.ms. ACR, AM 377; D'A., T.D. 38, n. 14, pp. 97-98.
Informations détaillées
  • 1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 EPREUVES
    1 FRANCHISE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SAINTE COMMUNION
    2 CONTE, AMELIE
    2 ROUVIER, HELENE
    3 NIMES, CATHEDRALE
  • A MADEMOISELLE CLEMENTINE CHASSANIS
  • CHASSANIS Clémentine
  • 30 sept[embre 18]57.
  • 30 sep 1857
  • Lamalou,
La lettre

Ce n’est que le 30 que m’arrive votre lettre du 25, ma chère enfant. N’accusez pas ma négligence. Vous êtes une petite sotte de croire que vos aveux diminueront mon estime pour vous; ils augmenteront, je vous assure, mon estime à cause de votre franchise, et mon intérêt à cause de vos souffrances. Restez tranquille de ce côté(1). Vous avez eu tort de ne pas communier, quand je vous l’ai dit. L’obéissance est pour vous la meilleure des préparations. Courbez un peu la tête sous cette vertu qui vous manque bien un peu, et vous acquerrez une grande puissance sur vous-même. Vous devez aller à Dieu, et les victoires que vous remporterez seront certaines quand vous serez humble, mortifiée, fille de prière. Tout cela viendra; je n’en ai aucun souci. Votre coeur dira plus tard ce que déjà votre bouche prononce. Répétez-le plusieurs fois par jour, surtout à la messe. Le vide de votre coeur se comblera aussi; Notre-Seigneur viendra l’occuper, soyez-en bien sûre.

Je voudrais bien que vous pussiez faire q[uel]q[ues] jours de retraite, toute seule. Cette idée vous fait frémir. J’espère pourtant que l’hiver ne se passera pas sans mettre cette idée en pratique.

J’avais donné rendez-vous à Amélie Conte le 14, à la cathédrale. Je lui donne le même rendez-vous, mais à Saint-Maur. Vous voudrez bien y être aussi, comme elle, à 9 h. du matin. Souvenez-vous que vous ne vous appartenez plus. Vous m’avez chargé de vous conduire à Notre-Seigneur. Je vous promets de faire ce que je pourrai pour cela; il faut m’y aider.

Adieu, ma chère enfant. Mille remerciements à Hélène de son bon souvenir(2), ainsi qu’à tout votre petit troupeau(3).

Tout vôtre, avec un vrai dévouement.

E. D’ALZON.

Mademoiselle Clémentine Chassanis.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Il devait la recevoir en confession.
2. Hélène Rouvier.
3. L'association des anciennes élèves de Saint-Maur.