Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.333

5 oct 1857 Lamalou, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Sans lui demander de lui en écrire de suite, il désire savoir ce qu’elle fait pour se sanctifier. -A propos de deux de ses religieuses. -Il quitte Lamalou pour Lavagnac.

Informations générales
  • T2-333
  • 923
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.333
  • Orig.ms. ACR, AD 86; D'A., T.D. 22, n. 455, pp. 103-104.
Informations détaillées
  • 1 PERSEVERANCE
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RENDEMENT DE COMPTE
    1 SALUT DES AMES
    1 SOEURS CONVERSES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 DUCLOUX, NOTAIRE
    2 KOMAR, DE
    2 KOMAR, LOUISE-EUGENIE DE
    2 PATY, MARIE-CAROLINE DE
    2 SAINT-JULIEN, MARIE-GONZAGUE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 LAVAGNAC
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 5 oct[obre 18]57.
  • 5 oct 1857
  • Lamalou,
La lettre

Décidément, ma chère fille, je m’aperçois que je tiens plus à vos lettres que je ne le croyais. Vous êtes toute en occupations. Ainsi, ne vous gênez pas le moins du monde pour m’écrire, mais réellement cela me manque. C’est comme le pays. On ne sent bien qu’on y tient que quand on est loin. Mais, encore une fois, ne vous gênez pas pour m’écrire. Seulement, souvenez-vous que, quand vous aurez un moment à vous, vous devez me rendre compte de tout ce que vous aurez fait au milieu de vos dérangements pour vous sanctifier; car il faut que tout cela serve et que tout le monde voie une sainte supérieure mettant au dehors le bel ordre qui règne dans son âme.

Je vous ai écrit hier, ainsi qu’à Soeur M.-Caroline. Je crains que ma lettre n’ait pas été remise à la poste, un peu par ma faute. Je disais à Soeur M.-C[aroline] qu’il faut que Nathalie déclare qu’elle veut rester avec son père, si elle ne va pas au couvent. C’est le meilleur moyen de donner à celui- ci l’envie de vous la rendre. Si on la met ailleurs, qu’elle s’y rende insupportable. Je donnais mes raisons à Soeur M.-C[aroline], basées sur un fait: que Nathalie est faible; qu’il faut qu’elle ne cède pas un pouce, sans quoi elle cédera une toise; que le père est léger et doit être bien aise de n’avoir pas toujours sa fille à ses trousses. Si Nathalie fait des frais, il voudra la retenir, ce qui est dangereux pour elle.

Pour peu que céder une converse vous gêne, je saurai encore me retourner. Quant à Soeur M.-Gonzague, je suis extrêmement content de sa seconde lettre. Elle s’y met sincèrement, mais quelles difficultés à vaincre! Je n’en persiste pas moins à croire qu’il y a là une mine très riche. Veuillez pour quelque temps ne lire mes lettres que quand elle vous les montrera. Ce n’est rien, mais je préfère qu’elle y arrive d’elle-même. Cette nature indomptée a besoin de placer elle-même le joug sur sa tête. Du reste, je l’admire dans ses efforts; s’ils persévèrent je crois qu’il y aura de quoi bénir Dieu.

Tout vôtre ma fille. Mille fois plus que je ne vous le dis.

E. D’ALZON.

Je quitte demain matin Lamalou. Je serai à Lavagnac jusqu’au 12. Ecrivez-y jusqu’au 9. Mes souvenirs à M. Ducloux.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum