Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.335

7 oct 1857 Lavagnac, SAUGRAIN Hippolyte aa

Il a trouvé ses parents très désappointés. -Il se réserve d’aller à Nîmes ou à Paris. -Il prie pour son frère décédé.

Informations générales
  • T2-335
  • 925
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.335
  • Orig.ms. ACR, AK 13; D'A., T.D. 33, n. 23, p. 10.
Informations détaillées
  • 1 ACQUEREUR LEGAL DE L'IMMEUBLE DE L'ASSOMPTION
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 MOBILIER
    1 SOCIETE DES ACTIONNAIRES
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VIE DE PRIERE
    2 ALZON, HENRI D'
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 GARBOULEAU
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VERNIERES, JACQUES
    3 MONTAUBAN
    3 NIMES
    3 PARIS
  • AU FRERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • 7 oct[obre 18]57.
  • 7 oct 1857
  • Lavagnac,
La lettre

Bien cher ami,

En arrivant ici, je trouve mes parents très désappointés des propositions faites par les Messieurs de la commission à M. Garbouleau. Ils pensent que ces Messieurs veulent rompre. Je ne le pense pas, mais comme je tiens à n’être pour rien dans cet imbroglio, j’attendrai ici que tout soit terminé(1), et, si ce l’est avant le 10, j’arriverai le 12; sinon, je filerai sur Paris. Voilà pourquoi je ne vous dis rien dans un sens ou dans l’autre.

Je crois aller assez bien. Je me contente de bien prier. A revoir à Nîmes lundi(2), si les affaires sont terminées; sinon, à Paris. Je passerai alors probablement par Montauban.

Je prie bien pour votre frère. Hélas! Qui sont les plus heureux, des vivants ou des morts?

Notes et post-scriptum
1. D'après les lettres du Fr. Hippolyte, notamment celle du 10 octobre, il semble bien qu'il y ait eu divergence de vues entre les hommes d'affaires de la famille d'Alzon, et plus particulièrement entre M. Garbouleau et l'abbé Berthomieu. Le premier, "en définitif et positivement, veut avant tout faire, *lui et pour lui*, une affaire, en traînant les choses en longueur"; le second, "accusé en ce moment de félonie, est au contraire comme toujours dévoué *aux intérêts justes* de qui que ce soit". Garbouleau, après s'être opposé à l'acquisition du tout par les actionnaires, fait des difficultés à présent sur la nature de l'acte à passer, et élude même les rendez-vous, accusant "ces Messieurs de chercher des faux-fuyants". Fort d'avoir 210.000 francs pour le premier versement, et à une semaine de la rentrée, le comité des actionnaires veut faire l'affaire, même si la famille exige une vente pure et simple, même si on demande un acte enregistré immédiatement; mais il ne veut pas payer le tout avec le mobilier plus de 300.000 francs. On sortira de l'impasse en se mettant d'accord sur un acompte, grâce à la médiation de l'abbé Vernières, et l'acte sera signé le 18 octobre, alors que la rentrée est imminente.
2. Lundi 12 octobre.