Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.338

10 oct 1857 [Lavagnac, GALABERT Victorin aa

Points à présenter pour approbation, concernant: le noviciat, le Chapitre général, les cas d’expulsion, le lieu et la durée du noviciat. L’admission aux voeux, et leur renouvellement pour les Frères convers. -Nouvelles des Religieuses de Londres.

Informations générales
  • T2-338
  • 928
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.338
  • Orig.ms. ACR, AJ 11, D'A., T.D. 32, n. 11, pp. 9-11
Informations détaillées
  • 1 ADORATION PERPETUELLE
    1 AUMONIER
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONSEIL DU GENERAL
    1 CONSTITUTIONS DE 1855
    1 CONSTITUTIONS PONTIFICALES
    1 EXAMINATEURS DES CANDIDATS ASSOMPTIONNISTES
    1 EXPULSION
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
    1 MISSION D'ANGLETERRE
    1 NOVICIAT
    1 ORDINATIONS
    1 PROFESSION PERPETUELLE
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RESIDENCES
    1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 VOEUX SIMPLES
    2 BARRE, LOUIS
    2 BIZZARRI, GIUSEPPE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 HOWARD, EDWARD
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIE, LOUIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 WISEMAN, NICOLAS
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 FRANCE
    3 LONDRES
    3 MANS, LE
    3 NIMES
    3 POITIERS
    3 ROME
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • le] 10 octobre 1857.
  • 10 oct 1857
  • [Lavagnac,
La lettre

Mon cher enfant,

Je vous remercie de votre bonne et longue lettre, et de tous les détails que vous m’y donnez. Veuillez remercier M. Chaillot de son amitié si persévérante. Je vais être à Nîmes à poste fixe. S’il vient en France, je le conjure d’être assez bon pour me donner quelques jours. Je me charge de faire avertir M. Barre, ne vous en mêlez pas(1).

Je suis tout à fait de l’avis de M. Chaillot sur les points à présenter, sauf que nous avons établi depuis longtemps déjà que le s[upérieu]r g[énér]al décide des admissions, sur le rapport du maître des novices et des profès qui sont adjoints à celui-ci pour les examiner(2). Le Conseil peut n’être pas dans le même lieu que le noviciat, et l’on s’arrangera toujours pour mettre auprès du maître des novices quelques hommes capables et zélés.

Les membres du Chapitre sont les religieux profès qui ont plus de trois ans de profession, mais nous ne leur donnons pas toujours voix délibérative.

Le noviciat dure deux ans, jamais plus de trois. Ce que je voudrais qu’on demandât serait ceci:

1° L’autorisation pour le s[upérieu]r g[énér]al d’admettre aux voeux simples sur le rapport du maître des novices et de deux religieux chargés d’examiner les novices;

2° Que le noviciat fût de deux ans au moins, pouvant être réduits à 18 mois, quand le novice aura, avant son noviciat, passé un certain temps dans la maison, soit comme élève, soit comme professeur, et de trois ans au plus. Ceci ne s’applique pas aux convers, qui ne font leurs voeux qu’au bout de trois ans, pour trois ans d’abord, puis cinq, puis pour toujours(3).

Vous pouvez admettre les causes d’expulsion indiquées. Ajoutez qu’à moins de force majeure, le noviciat devra être toujours séparé de toutes les autres maisons, sauf la maison de résidence du s[upérieur]r g[énér]al, et alors encore on observera les Constitutions pontificales sur la séparation du noviciat du reste de la maison. La seconde demande relative aux pouvoirs de nous confesser entre nous est des plus importantes. J’oubliais de dire que, pour l’expulsion, il faudrait prendre quelques mesures sur lesquelles je ne suis pas encore fixé. Je suis, en principe, de l’avis de M. Chaillot sur les renonciations; en pratique, je pense qu’il faut attendre quelque temps encore. Nîmes va être, je l’espère, dans une situation régulière, mais il faudra encore un peu de temps pour régulariser Clichy, et, jusqu’à ce que ce soit fait, peut-être vaut-il mieux ne pas nous embarquer dans des arrangements très dérangeants.

Vous savez que, pour le noviciat, nous avons établi en général un an dans le noviciat même, un an dans l’essai des fonctions qu’on aura plus tard à remplir; mais si l’on diminuait le noviciat, ce ne serait jamais le temps pris sur celui qu’on doit passer dans la maison du noviciat. Toutefois encore l’expérience me prouve que deux ans de noviciat dans le noviciat même ne sont pas de trop. Je vous autorise donc à consulter Mgr Bizzarri et à accepter celui qu’il préférera de ces deux systèmes.

Si l’on trouve que le renouvellement des voeux des convers est trop multiplié, on pourrait mettre trois ans de noviciat, trois ans de voeux, puis voeux perpétuels. Quand aurons-nous la permission de présenter aux ordinations sans nous placer sous la jurisdiction d’un évêque? Cela ne me tracasse pas beaucoup, parce que l’évêque de Poitiers(4) nous ordonnera tous les sujets que nous voudrons, mais enfin ce serait beaucoup plus commode.

Vous a-t-on écrit que les Soeurs de l’Assomption ont ouvert une maison à Londres pour l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement? Déjà, depuis quinze jours, une des religieuses vient de déterminer l’une de ses amies, protestante très haut placée, à faire son abnégation. M. Howard a demandé à leur servir d’aumônier, ce que le card[inal] Wiseman a accordé, à ce qu’il paraît(5).

Adieu, mon cher fils. Courage et persévérance. Offrez mes hommages à Mme la supérieure(6), et croyez que je vous aime plus que je ne vous le dis.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. M. Barre passait pour porter ombrage au supérieur du Séminaire français à Rome.
2. Appelés précisément "examinateurs des novices".
3. Il s'agissait de préciser les dispositions canoniques de la *Règle de l'Assomption* de 1855, et non pas d'obtenir, comme en 1856, l'érection canonique d'un noviciat régulier d'"Augustins de l'Assomption". Le P. Picard et les religieux de Paris ne seront pas d'accord sur la demande de deux ans fermes de noviciat.
4. Mgr Pie. -Mais c'est à Mgr Nanquette, évêque du Mans, que le P. d'Alzon s'adressera pour l'ordination des FFr. Saugrain et Pernet. *Poitier* pour *Le Mans*, lapsus du P. d'Alzon?
5. Il tient ces nouvelles indirectement de Mère M.-Eugénie.
6. La supérieure de l'hospice, dont le P. Galabert était le chapelain, à Rome.