Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.341

13 oct 1857 Lavagnac, PICARD François aa

L’affaire de Nîmes n’est pas encore conclue par la faute de M. Garbouleau. -Mgr de Segur doit être assuré que le secrétariat de l’Association de Saint-François de Sales sera confié au Fr. Saugrain, et en attendant sa venue, par lui-même en se faisant aider.

Informations générales
  • T2-341
  • 931
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.341
  • Orig.ms. ACR, AE 25; D'A., T.D. 25, n. 26, p. 28.
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATION DES SAINTS MYSTERES
    1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DILIGENCE
    1 MALADIES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 ALZON, FAMILLE D'
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 GARBOULEAU
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SEGUR, GASTON DE
    3 AUTEUIL
    3 LAVAGNAC
    3 MONTAGNAC
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • 13 oct[obre 18]57.
  • 13 oct 1857
  • Lavagnac,
La lettre

Mon cher enfant,

Je suis à Lavagnac, assez souffrant depuis quelques jours, ignorant complètement si l’affaire de Nîmes est terminée. M. Berthomieu vint hier matin, à 5 heures, me surprendre au lit. Il était ravi des propositions qu’il apportait et qu’il espérait faire adopter par mes parents. Il dit la messe, fit réveiller pendant ce temps mon père et mes soeurs. Il fut si froidement reçu qu’au bout d’un quart d’heure il vint à la chapelle où je finissais ma messe, m’embrassa et partit à pied, sans vouloir rien prendre ni permettre qu’on l’accompagnât en voiture. Il dut reprendre la diligence à Montagnac. Depuis, je ne sais plus rien. Je voulais partir avec lui. « Non, non, me dit-il très vivement; cela gâterait tout ». M. Berthomieu est convaincu que l’homme d’affaires, que mes parents ont pris à Montpellier, est un fripon. Je n’en dis pas autant, mais il veut faire ses affaires d’abord, puis celles de mon père.

Je traiterai un autre jour l’affaire des demandes à présenter à Rome. Quant à l’affaire de Saint-Fr[ançois] de Sales, permettez-moi de vous dire, mon bien cher enfant, que vous vous noyez dans un verre d’eau. D’abord, pourquoi dire à Mgr de Ségur que [le] Fr. Hippolyte ne serait à Paris que le 15 novembre? Cela lui a fait peur. Si [le] Fr. Hippolyte peut être à lui le 1er, il sera calme. Puis, supposons que [le] Fr. Hippolyte] n’arrive que le 15, quel grand mal, supposé que vous ne soyez pas malade, que vous le remplaciez quelques jours! Quand vous serez empêché, vous vous entendrez avec M. Bailly qui est tout à votre disposition. Quand vous êtes souffrant, vous envoyez [le] Fr. Marie-Joseph servir de copiste à M. Bailly, qui ne peut écrire à cause de son tremblement nerveux, et nous avons à notre disposition une oeuvre très importante. Vous allez avoir un noviciat composé de quatre profès et d’un novice qui probablement ne restera pas, et vous laissez échapper une oeuvre qui peut vous fournir des sujets par les relations qu’elle vous créera, sous le prétexte que le Fr. Hip[polyte] ne sera à Paris que le 15 novembre! Car si vous connaissez Mgr de Ségur, vous devez penser qu’au second refus il vous donnera un remplaçant. Il faut donc aller le trouver, lui dire que je ne lui réponds pas (il m’a écrit), parce que je suis souffrant; ce qui est vrai. Vous vous mettrez à sa disposition, et, aidé de M. Bailly et du Fr. Marie-Joseph, vous ferez ce que vous pourrez, en attendant [le] Fr. Hippolyte.

Adieu. Tout à vous en Notre-Seigneur.

E. D’ALZON.

Pour le Père Picard.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum