Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.353

30 oct 1857 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La tristesse et l’ennui sont des chemins de la prière. -Le départ du Fr. Marie-Joseph. -A propos de la construction du pensionnat à Nîmes. -Les Religieuses du prieuré.

Informations générales
  • T2-353
  • 942
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.353
  • Orig.ms. ACR, AD 93; D'A., T.D. 22, n. 462, pp. 112-113.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 CHAPELLE
    1 CLERGE PAROISSIAL
    1 COUVENT
    1 DEFICITS
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 JARDINS
    1 NEUVAINE DE MESSES
    1 OFFERTOIRE
    1 PENSIONNATS
    1 PETITS SEMINAIRES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SAINTS
    1 TOMBEAU
    1 TRISTESSE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 CHAUVAT, MARIE-GENEVIEVE
    2 GARONS
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 LOYSON, HYACINTHE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    3 AUTEUIL
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 30 oct[obre] 1857.
  • 30 oct 1857
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Demain finit la neuvaine que je faisais pour vous. Je vous devais encore une messe, parce que j’ai été obligé de descendre de l’autel à l’offertoire. Quand je n’ai rien dans l’estomac, mes jambes ne veulent pas me porter. Oui, vous aimez Notre-Seigneur, mais il faut l’aimer toujours davantage. Tout vous doit conduire à lui, tout, même la tristesse et l’ennui. La tristesse et l’ennui ont précédé, dans le coeur de Notre-Seigneur, la prière par laquelle il a sauvé le monde.

Plus je pense au Fr. Marie-J[oseph], plus je bénis Dieu. Nos religieux d’Auteuil m’ont écrit là-dessus des lettres parfaites. Ainsi, de ce côté, la chose a tourné à bien. Prions Dieu pour ce pauvre enfant, qui deviendra peut-être fou, si on ne le retient.

M. Revoil prépare un projet de plan(1). J’ai tiré au clair l’affaire de Garons; il est tout à fait innocent. Quant au tombeau de Mgr Cart, il a bien déposé le chiffre, mais c’est quelque chose de si parfait que le Conseil général comblera le déficit sans opposition, à ce qu’on dit. L’évêque, qui est pour le positif, le recommande, toujours aux curés et lui confie sa chapelle de la campagne, son petit séminaire et plusieurs couvents.

Quant au jardin, j’ai pris un très bon jardinier. Je lui ai montré ce que nous voulions. Il fera un projet, un devis, et vous lui recommanderez ce que vous voudrez pour commencer. Soeur M.-Walb[urge] m’a demandé de voir toutes les Soeurs en direction. Qu’en pensez-vous? Je crois qu’elle se trouve obligée de m’offrir cela, comme pour me faire accepter l’invasion un peu précipitée de l’abbé de Cab[rières]. Je vous préviens que je crois avoir d’autres services à vous rendre(2). Soeur M.-Geneviève était, ce soir, en de parfaites dispositions.

Adieu, ma chère fille. Je demande à tous les saints de vous obtenir leur amour et leur union à Dieu.

E. D’ALZON.

Je serai tout heureux de faire quelque chose pour M. Loyson.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Pour le pensionnat des Religieuses à Nîmes.
2. "La règle veut qu'elle voie ses Soeurs, écrira Mère M.-Eugénie le 20 novembre; vous ne pouvez pas être la *supérieure* de la maison, il faut donc qu'elle les voie."