- T2-354
- 943
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.354
- Orig.ms. ACR, AD 94; D'A., T.D. 22, n. 463, pp. 114-115.
- 1 AUMONIER
1 COLLEGE DE NIMES
1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
1 DEFAUTS
1 EMPRUNTS HYPOTHEQUAIRES
1 EVECHES
1 MALADIES
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 PRIEURE DE NIMES
1 REPOS
1 SCANDALE
1 SOINS AUX MALADES
1 TIERS-ORDRE FEMININ
1 VIE DE PRIERE
2 BARNOUIN, HENRI
2 BRUN, HENRI
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 FABRE, JOSEPHINE
2 LAURENT, CHARLES
2 MERCIER, ABBE
2 SAINT-JULIEN, MARIE-GONZAGUE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 AUTEUIL
3 NIMES
3 PARIS - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le] 2 nov[embre 18]57.
- 2 nov 1857
- [Nîmes,
Ma chère fille,
Je vais vous faire une simple question, croyez-vous qu’il fût encore possible d’avoir l’abbé Mercier à Nîmes? un excellent curé, de nos amis, nous a recommandé un prêtre très capable, mais qui a donné un scandale, (ce que l’on ne m’a dit qu’après). Je voudrais m’en débarrasser. Je ne puis compter assez sur le zèle du P. Laurent pour ces choses-là(1). S’il vous était possible de prendre quelques renseignements, d’ici à l’arrivée du P. Hippolyte qui ensuite se mettrait à votre disposition pour les courses à faire, je vous en serais bien reconnaissant. Tout va très bien ici. Il n’y a que cette tâche; je tiens à la faire disparaître. A défaut de M. Mercier, il m’en faut un autre.
6 nov[embre].
Je reprends ces lignes, interrompues depuis quatre jours, pour vous dire que:
1° Je me soigne et vais beaucoup mieux. J’ai eu un ébranlement, il y a dix jours; je le crois passé et crois que la cause ne s’en présentera plus.
2° Je m’occupe très peu de la maison, et davantage de mon grand but, croyez- le bien. Quand je suis fatigué, je me repose(2).
3° Laissez tomber l’affaire de M. de Cab[rières]. Lui et l’abbé B[arnouin] ont eu chacun leur leçon; je suis sûr que M. de Cab[rières] en profitera. Croyez-vous que le seul défaut que je lui reproche est d’aller trop vite? Et c’est moi qui fais un reproche pareil?
4° Je vous recommande, pour l’acquit de ma conscience, la nièce de Joséphine(3) qui arrivera mardi ou mercredi.
5° Je suis persuadé que vous aurez les 10.000 francs ici(4). Peut-être le Fr. Hippolyte vous en portera-t-il la certitude. Ce soir même, je m’en occuperai.
6° J e répondrai, après-demain au plus tard, à Soeur M.-Gonzague; veuillez le lui dire.
Quant à vous, ma fille, mon impression devant Dieu est qu’il faut faire effort pour tout donner et prier davantage. Priez en agissant, priez à tous les instants, priez en union avec Notre-Seigneur disant: Pater meus usque modo operatur, et ego operor(5).
Le vendredi est un jour où je n’écris pas(6), parce que ce jour-là j’ai le Conseil à l’évêché, je préside une réunion et je prends un bain. Je fais une exception, à cause du départ du Fr. Hipp[olyte](7); mais je m’arrête.
Adieu. Mon coeur vous est bien uni.
E. D'ALZON.2. Le 5 novembre, Mère M.-Eugénie de Jésus écrivait: "Vos dernières lettres m'ont laissé de l'inquiétude sur votre santé; les vôtres en éprouvent aussi. Permettez-moi de vous rappeler, mon cher Père, que l'oeuvre du collège de Nimes n'est pas en ce moment celle pour laquelle vous avez à vous dépenser tout entier. Etre en état, dans les voyages que vous pourrez faire à Paris, d'attirer des jeunes gens à votre noviciat et d'y donner la vie que vous voulez être celle de l'Assomption, voilà, il me semble votre grande affaire. Réservez-vous pour y apporter toutes vos forces; les dépenser dans ce collège serait, il me semble, une grande imprudence dans la position actuelle de votre Congrégation".
3. La nièce de Joséphine Fabre.
4. Le 5 novembre, Mère M.-Eugénie écrivait: "Si, pour faire honneur à des signatures, j'avais besoin de 8 à 10.000 francs, pourriez-vous me les trouver? Je paierai "les intérêts et suis sûre de rembourser sur l'argent que nous devra la Banque de France".
6. Le 6 novembre, jour où il achève cette lettre, était un vendredi en 1857.
7. Le Fr. Hippolyte Saugrain quitte Nîmes pour rejoindre le noviciat d'Auteuil, où, tout en se préparant à son ordination, il assurera le secrétariat de l'Association de Saint-François de Sales.5. Jn 5,17.