Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.358

10 nov 1857 Nîmes PICARD François aa

L’Assomption et l’oeuvre de Saint-François de Sales. -Ne pas se tracasser des tendances modérantistes. -On saura garder son autonomie et même se reformer.

Informations générales
  • T2-358
  • 947
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.358
  • Orig.ms. ACR, AE 28; D'A., T.D. 25, n. 29, pp. 30-31.
Informations détaillées
  • 1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 MATIERES SCOLAIRES
    1 ORDINATIONS
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 SANTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BAUDON, ADOLPHE
    2 GRATRY, ALPHONSE
    2 PETETOT, LOUIS-PIERRE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SEGUR, GASTON DE
    2 VALROGER, HYACINTHE DE
    3 FRANCE
    3 GENEVE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • le 10 nov[embre] 1857.
  • 10 nov 1857
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Voici les dimissoires. A qui voulez-vous confier ici la direction de ma santé? Vous voyez bien qu’il y a des choses dont on ferait mieux de ne rien dire. Je ne crois pas avoir prononcé sur Saint-Fr[ançois] de Sales une seule parole que vous ne connaissiez. Allons doucement, et que [le] Fr. Hippolyte se mette à l’oeuvre sans faire semblant de rien.

Faites toutes les tendresses possible à Mgr de Ségur. Soyez au mieux avec MM. Bailly et Baudon. Voilà ceux sur qui vous devez vous appuyer, ainsi que sur le P. Petetot, à qui vous présenterez mes hommages (1). Ne nous tracassons pas des tendances modérantistes(2). A Nîmes, nous garderons notre argent, si on ne fait pas ce que nous voulons. On régularisera les rapports avec l’oeuvre générale; mais il faut qu’on sache bien que si l’on ne veut pas soutenir la lutte à Genève et ailleurs, nous saurons nous reformer.

Adieu. Tout à vous.

E. D’ALZON.

Je dirige toutes les prières des personnes que je connais vers la demande de vocations.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. L'abbé Petetot, curé de Paris, avait collaboré, à partir de 1852, avec le chanoine de Valroger, pour réaliser une "sorte d'atelier apologétique", sous l'inspiration et la direction de l'abbé Gratry, conscient de la nécessité de la controverse philosophique et religieuse, selon la formule de l'Oratoire de France, disparu depuis la Révolution. Le P. Petetot, supérieur du groupe, préféra orienter les recrues vers l'enseignement secondaire, plutôt que de reprendre, comme le voulaient les PP. Gratry et de Valroger, la tradition des grands travaux scientifiques des oratoriens du passé.
2. Après avoir parlé des difficultés d'organiser le secrétariat de l'oeuvre de Saint-François de Sales et d'y mettre le Fr. Saugrain, le P. Picard écrivait le 6 novembre: "Enfin, l'important c'est que l'oeuvre prospère et fasse du bien. Je crains pourtant que les tendances modérantistes l'emportent et qu'on se borne à la conservation de la foi. L'avant-dernière séance du Conseil avait poussé dans ce sens. Dans celle d'aujourd'hui, on a un peu moins parlé prudence, et je crois que les choses reprendront leur cours. Je ne pense pas que vous deviez rien dire ostensiblement, parce que vous passez déjà pour exagéré, et l'on vous prête même, je crois, des paroles blessantes que vous n'avez probablement pas dites".