Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.361

12 nov 1857 Nîmes LAURENT Charles aa

Il appuie sa détermination.

Informations générales
  • T2-361
  • 949
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.361
  • Orig.ms. ACR AK 371; D'A., T.D. 33, n. 1, p. 273.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 ORDINATIONS
    1 RECREATIONS DES RELIGIEUX
    2 CUSSE, RENE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MAUVIEL, PROSPER
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  • AU PERE CHARLES LAURENT
  • LAURENT Charles aa
  • le 12 nov[embre] 1857.
  • 12 nov 1857
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
  • Le Rd Père Laurent
    Maison de l'Assomption
    Clichy-le-Garenne
    Près Paris.
La lettre

Mon cher enfant,

Vous avez ma complète approbation. Soyez ferme, soutenez la mesure, faites prier, et tout ira bien (1).

Tout à vous.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Laurent avait fait part, le 7 novembre, au P. d'Alzon de deux mesures qu'il allait prendre: défendre les visites des enfants dans les chambres, et rapporter au soir l'obligation de la récréation commune, qu'on ne pouvait prendre à midi qu'en très petit nombre, entre religieux. Cependant, "n'ayant qu'une salle chauffée, on ne peut empêcher à cette heure les maîtres [libres] de venir se chauffer ayant d'aller se mettre au lit [...] Le mélange donnerait plus de vie et chacun trouverait un peu plus d'aliment pour des conversations sérieuses".
Le Fr. Cusse n'accepta pas sans restriction ni murmure ces deux mesures: la première, au nom de l'apostolat de l'enseignant chrétien, la seconde, au nom de l'intégrité de la vie religieuse. Il se reprit, fit le point, dans une longue lettre du 21 novembre, sur le cheminement de sa vocation, et conclut à la nécessité pour lui d'être prêtre, religieux et assomptioniste; après quoi, il sera très surpris de ne pas se voir appelé au sacerdoce en même temps que les FFr. Saugrain et Pernet: "Ceci ressemble un peu au supplice de Tantale", écrit-il le 30 novembre.
L'attitude de cet esprit inquiet trouva un écho dans l'âme naïve du P. Prosper Mauviel. "Le P. Mauviel m'arrive, écrit au P. d'Alzon le P. Picard, le 11 novembre, envoyé par le P. Laurent, qui le considère comme impossible à Clichy [...] Je pense devoir le traiter très vigoureusement. Seulement tout tombe devant la faiblesse et l'indolence [...] Pourtant, je n'oserais pas vous pousser à la rigueur; c'est un prêtre, mais un prêtre qui n'a pas cessé d'être un enfant, en qui le bon sens n'a pas plus poussé que la malice".