Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.376

7 dec 1857 Nîmes GALABERT Victorin aa

Commissions et nouvelles. -Le noviciat des Frères convers. -A Paris, on est effrayé de deux ans de noviciat dans le noviciat même. -Autre commission et information.

Informations générales
  • T2-376
  • 963
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.376
  • Orig.ms. ACR AJ 17; D'A., T.D. 32, n. 17, pp. 17-18.
Informations détaillées
  • 1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGES
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 CONSTITUTIONS DE 1855
    1 EXPULSION
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 INDULGENCES
    1 MALADIES
    1 MESSE DE MINUIT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OFFICE ROMAIN
    1 ORDO ROMAIN
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 QUARANTE HEURES
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 CHAINE, VINCENT
    2 CUSSE, RENE
    2 DESAINT, ABBE
    2 FORNARI, RAFFAELE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • le 7 déc[embre] 1857.
  • 7 dec 1857
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Il me faut pour Nîmes au moins douze ordos. Je décide une foule de personnes laïques à réciter l’office romain en union avec l’Assomption, et je veux leur procurer les moyens de le bien dire. Ici rien de neuf, sinon que le préfet de discipline, que j’avais amené de Paris, a dû être remercié un peu vivement. Cependant, il avait passé trois ans à Clichy. [Le Fr.] Vincent crache le sang, [le] Fr. Cusse le vomit. J’ai reçu l’indult pour la messe de minuit(1). Comme la chapelle des Dames de l’Assomption est provisoire(2), peut-être vaudra-t-il mieux attendre qu’elle soit définitive, c’est-à-dire cinq ou six ans, pour solliciter les indulgences. Si toutefois vous croyez qu’on puisse aller en avant, demandez ce que vous voudrez et au nom de qui vous voudrez.

Nos Constitutions portent que les Frères convers feront leur noviciat dans les maisons où ils seront reçus; sans quoi il y aurait trop de dépenses inutiles. Que voulez-vous qu’un Frère convers fasse dans un noviciat pendant trois ans?(3) Tout le reste me semble très sage. Remerciez-en bien M. Chaillot. Je vais demander une lettre de l’évêque au Préfet de la Congrégation des Evêques et Réguliers pour les Quarante heures.

9 déc[embre].

Je reçois à l’instant des lettres de Paris(4). On est effrayé des deux ans de noviciat dans le noviciat même; et en effet, qu’y fera-t-on? On connaîtra bien moins les sujets que si on peut les employer dans les collèges. Les Jésuites se servent de leurs novices, et en effet, il faut voir les gens à l’oeuvre pour les juger.

Je ne puis vous parler de vous aujourd’hui, mon bien cher enfant, je suis un peu souffrant et je veux que cette lettre parte. Poussez pour la congrégation des cincturatorum ou ce que vous voudrez, je n’ai pas pu bien lire. La coterie que M. Chaillot ne connaît pas à Rome, le card[inal] Fornari la connaissait bien, car il m’en avait souvent parlé.

Je vous embrasse.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Cet indult n'est pas retranscrit dans les *collectanea*; il est vrai qu'il n'a finalement été demandé que pour les Religieuses de l'Assomption.
2. La chapelle du prieuré à Nîmes.
3. Au XIXe siècle encore, les Frères Convers provenaient pour la plupart des classes laborieuses et quasi sans instruction.
4. Le P. Picard et Mère M.-Eugénie réagirent vivement auprès du P. d'Alzon pour qu'il revienne sur la teneur du rescrit élaboré par le P. Galabert et l'abbé Chaillot et concernant le noviciat des religieux de choeur. Trop tard, il était déjà déposé et devait paraître le 11 décembre. Dès le 1er décembre, le P. d'Alzon en connaissait le texte et y retrouvait ses directives.