Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.377

8 dec 1857 Nîmes PICARD François aa

Il a songé à prendre le Fr. Cusse comme préfet de discipline. -L’oeuvre de Saint-François de Sales à Nîmes. -L’orthographe du Fr. Hippolyte.

Informations générales
  • T2-377
  • 964
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.377
  • Orig.ms. ACR, AE 33; D'A., T.D. 25, n. 34, p. 34.
Informations détaillées
  • 1 CATECHISME
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CREANCES A PAYER
    1 EPREUVES
    1 MALADIES
    1 ORDINATIONS
    1 PREDICATION
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    2 CUSSE, RENE
    2 DESAINT, ABBE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SEGUR, GASTON DE
    3 NIMES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • le 8 déc[embre] 1857.
  • 8 dec 1857
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Vous savez nos chagrins avec M. Desaint. J’aurais voulu Cusse qui crache le sang préfet de discipline; sa poitrine eût pu se ménager. Le P. Laurent le refuse. Tant pis pour le P. Laurent qui l’aura malade! Je l’eusse fait ordonner ici plus vite, s’il m’avait(1) lui-même donné cette preuve de bonne volonté, car on l’a consulté. Sur ces entrefaites, je découvre qu’il a des dettes criardes ici, entre autres 200 francs dus depuis dix ans à un cafetier. Cela fait un triste effet.

Je ne vais ni bien ni mal, mais on tire sur moi ces jours-ci. C’est pourquoi je n’écris pas à Hippolyte. Qu’il me tienne au courant de Saint-Fr[ançois] de Sales. Ici j’ai établi l’oeuvre dans un catéchisme de 500 jeunes personnes ou ouvrières. Nous tiendrons Nîmes par là. Dimanche prochain, je parlerai à cent ou deux cents bourgadiers, qui prennent aussi cette oeuvre à coeur. J’envoie à l’évêque tous les curés qui me demandent d’arracher aux griffes huguenotes les enfants exposés.

Dites à Hippolyte qu’on dit peu à peu et non pas peut à peut, nigaud et non pas nigoz(2). Voici une lettre du Fr. Galabert. Vous me la renverrez, après l’avoir lue(3). Adieu et bon courage.

E. D’ALZON.

Je persiste à vouloir que Cusse ne soit pas encore ordonné. Il faut tirer au clair l’affaire de ses dettes(4).

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le P. Vailhé a lu par erreur: s'il *n*'avait.
2. Dans sa lettre du 5 décembre, le Fr. Saugrain avait écrit: "Il me semble que *petit à petit* beaucoup de choses s'arrangeront". Par contre, un peu plus loin, il écrivait: "Il faut que je devienne un saint, et cela un *peut* vite; sans quoi je suis un gros *nigoz*." C'est nous qui soulignons. Il demeure que l'orthographe était nécessaire pour plaire comme secrétaire à Mgr de Ségur.
3. La lettre du 1er décembre sur le rescrit demandé pour le noviciat.
4. Les dettes du Fr. Cusse à Nîmes remonteraient à son premier séjour à l'Assomption comme novice de 1845 à 1850.