Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.379

10 dec 1857 [Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La question de la supérieure à Nîmes. -Précisions à fournir au P. Ceslas Loyson, jugé sévèrement par ailleurs.

Informations générales
  • T2-379
  • 966
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.379
  • Orig.ms. ACR, AD 98; D'A., T.D. 22, n. 470, pp. 123-124.
Informations détaillées
  • 1 INDEX
    1 MALADIES MENTALES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SUPERIEURE
    1 VOEUX SOLENNELS
    1 VOYAGES
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 BOLZE, MARIE-GERTRUDE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 JANDEL, VINCENT
    2 LOYSON, THEODORE
    2 MALARTE, JOSEPH
    2 ROUSSOT, DOMINICAIN
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • vers le 10 décembre 1857](1).
  • 10 dec 1857
  • [Nîmes
La lettre

J’écris à Soeur M.-Gert[rude]. Vous lirez ma lettre; je n’y reviens que pour dire que Mme B[olze] est folle. Vous pouvez n’arriver que quand vous voudrez. Je crains seulement que l’attente de Soeur M.-Walb[urge] ne soit cruelle; les autres ne savent rien, à moins que Soeur M.-W[alburge] n’ait parlé, ce que je ne crois pas. Mais je vous avoue que c’est, ce me semble, un peu traîner. Comme on m’accuse d’être pressé, il est possible que je me trompe. Joséphine(2) pourra peut-être vous prêter quelque chose.

On dit que ce qu’on reproche à M. Malarte continue toujours.

Quant au P. Loyson(3), je vous autorise à lui dire que j’avais fait parler au P. Jandel, pour qu’il donnât avis aux jeunes Dominicains d’être plus respectueux envers des institutions qui font l’honneur de leur Ordre, mais que, pour rien au monde, je n’ai pensé à l’accuser de quoi que ce soit de grave. J’ai réduit à sa valeur ce qui a trait à son propos sur les Jésuites. M. de C[abrières] peut lui être utile en répétant ce que le P. Loyson lui dit au sujet du genre de Montpellier. Maintenant il est de fait qu’on lui reproche une masse de légèretés, qui peuvent prouver par contrecoup son innocence en matière grave, mais qui peuvent faire désirer pour lui une vie de retraite pour quelque temps. Une phrase du P. Roussot me donna à penser que, s’il était sous le régime nouveau, c’est-à-dire s’il n’eût pas encore fait ses voeux solennels, on l’aurait remercié. Faites de ceci tel usage que vous voudrez pour le bien de ce pauvre jeune homme. Le P. Roussot l’aime, mais le juge sévèrement.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon répond à une lettre de Mère M.-Eugénie, datée des 7 et 8 décembre.
2. Joséphine Fabre.
3. Répondant à une lettre de Mère M.-Eugénie, le P. Ceslas Loyson écrivait que "tout ce qu'on avait dit n'était que les cancans d'une coterie, de l'avis même de personnes graves de Montpellier" [...] "Quant aux propos que l'on m'a prêtés à Nîmes, relativement à la Sacrée Congrégation de l'Index, veuillez dire au P. d'Alzon que je n'ai jamais rien dit d'injurieux contre elle, parce que je n'ai rien pensé d'injurieux à son égard. Il serait étrange que partisan, comme je le suis du régime parlementaire en politique, c'est-à-dire des garanties contre l'arbitraire du gouvernement d'un seul, je fusse, en fait de gouvernement ecclésiastique, ennemi des garanties de justice et de science dont les Papes se sont si sagement entourés".