Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.380

11 dec 1857 [Nîmes, GALABERT Victorin aa

S’il peut retirer la supplique pour le noviciat, qu’il la retire.

Informations générales
  • T2-380
  • 967
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.380
  • Orig.ms. ACR AJ 18; D'A., T.D. 32, n. 18, p. 18.
Informations détaillées
  • 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RESCRIT SUR LE NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 SUPERIEURS ECCLESIASTIQUES
    2 CAMARET, OCTAVE DE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 DARBOY, GEORGES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 PARIS
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • le] 11 déc[embre 18]57.
  • 11 dec 1857
  • [Nîmes,
La lettre

Cher ami,

Je reçois réclamations sur réclamations de Paris au sujet des deux ans de noviciat dans le noviciat. Il me paraît qu’il y a lieu, en effet, de considérer qu’un an est assez. Les Jésuites pendant les deux ans font sortir leurs novices. Voici une lettre du P. Picard; elle n’est pas plus vive qu’une autre de la supérieure de l’Assomption(1). Faites-y attention, et, s’il est possible de retirer la supplique, retirez-la(2). Je pense bien, en effet, que deux ans restés dans la vie contemplative sont un peu beaucoup.

Adieu. Je profite d’une occasion et je n’ai que le temps de vous embrasser.

E. D’ALZON.

Mille choses à M. Chaillot et à Camaret.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Outre ces lettres, le P. Galabert en recevra une du P. Picard, datée du 10 décembre, où il écrit: "Toutes les fois qu'il s'agira d'obtenir des privilèges, vous pouvez préjuger la permission; mais pour nous imposer des chaînes, vous ferez bien d'attendre une permission formelle; dans le cas échéant, je crois que si la demande n'a pas encore été prise en considération et que vous puissiez la retirer, sous prétexte d'y ajouter certaines choses que vous auriez oubliées, vous ferez bien de la re prendre, sauf à l'apporter plus tard avec les modifications que l'on vous indiquerait. Je ne serais pas étonné que le Père vous écrivit dans ce sens, s'il ne vous a pas donné l'autorisation formelle. Madame la supérieure vous prie de ne pas faire de demande pour elle, sans qu'elle vous l'ait demandé; je ne puis la rassurer, car elle est obligée d'être très prudente. Comme vous le savez, les femmes ne sont pas *sui juris*, elles ont un supérieur représentant l'évêque, qu'il s'agit de ménager". -Cette dernière incise a d'autant plus de relief que le supérieur ecclésiastique des Religieuses de l'Assomption vient d'être renouvelé, en la personne de M. Darboy, futur archevêque de Paris, le 4 décembre et quasi à leur insu. (Lettre de Mère M.-Eugénie, du 7 décembre, au P. d'Alzon).
2. Le rescrit devait paraître le 11 décembre 1857, cf. *Collectanea* n. 5, p. 6. -Le P. Galabert rappellera qu'il y a la lettre et l'esprit du rescrit. Au P. Picard, il écrira le 19 décembre: "Votre lettre m'avait un peu effrayé et me faisait craindre d'avoir outrepassé les ordres du P. d'Alzon; mais une lettre arrivée plus tard m'a complètement rassuré; il approuvait tout; seulement, avant le départ de sa lettre, ayant reçu une des vôtres, il me fait le s mêmes observations que vous. Il y en ajoute une autre sur les Frères convers."
Disons que le courrier a fait quelques noeuds en l'affaire, et que le rescrit, devant s'avérer impraticable, fut modifié le 29 janvier 1887 par un nouveau rescrit n'obligeant qu'à une année passée sans interruption dans la maison même du noviciat, ce que le Codex de 1917 devait confirmer.1. Outre ces lettres, le P. Galabert en recevra une du P. Picard, datée du 10 décembre, où il écrit: "Toutes les fois qu'il s'agira d'obtenir des privilèges, vous pouvez préjuger la permission; mais pour nous imposer des chaînes, vous ferez bien d'attendre une permission formelle; dans le cas échéant, je crois que si la demande n'a pas encore été prise en considération et que vous puissiez la retirer, sous prétexte d'y ajouter certaines choses que vous auriez oubliées, vous ferez bien de la re prendre, sauf à l'apporter plus tard avec les modifications que l'on vous indiquerait. Je ne serais pas étonné que le Père vous écrivit dans ce sens, s'il ne vous a pas donné l'autorisation formelle. Madame la supérieure vous prie de ne pas faire de demande pour elle, sans qu'elle vous l'ait demandé; je ne puis la rassurer, car elle est obligée d'être très prudente. Comme vous le savez, les femmes ne sont pas *sui juris*, elles ont un supérieur représentant l'évêque, qu'il s'agit de ménager". -Cette dernière incise a d'autant plus de relief que le supérieur ecclésiastique des Religieuses de l'Assomption vient d'être renouvelé, en la personne de M. Darboy, futur archevêque de Paris, le 4 décembre et quasi à leur insu. (Lettre de Mère M.-Eugénie, du 7 décembre, au P. d'Alzon).
2. Le rescrit devait paraître le 11 décembre 1857, cf. *Collectanea* n. 5, p. 6. -Le P. Galabert rappellera qu'il y a la lettre et l'esprit du rescrit. Au P. Picard, il écrira le 19 décembre: "Votre lettre m'avait un peu effrayé et me faisait craindre d'avoir outrepassé les ordres du P. d'Alzon; mais une lettre arrivée plus tard m'a complètement rassuré; il approuvait tout; seulement, avant le départ de sa lettre, ayant reçu une des vôtres, il me fait le s mêmes observations que vous. Il y en ajoute une autre sur les Frères convers."
Disons que le courrier a fait quelques noeuds en l'affaire, et que le rescrit, devant s'avérer impraticable, fut modifié le 29 janvier 1887 par un nouveau rescrit n'obligeant qu'à une année passée sans interruption dans la maison même du noviciat, ce que le Codex de 1917 devait confirmer.