Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.382

20 dec 1857 Nîmes GALABERT Victorin aa

Il accepte le rescrit sur le noviciat. -Son idée sur l’association de Saint-Augustin pour les élèves. -S’il reste grand vicaire, c’est sur l’obligation réitérée qu’on lui a faite. -Nouvelles.

Informations générales
  • T2-382
  • 969
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.382
  • Orig.ms. ACR AJ 19; D'A., T.D. 32, n. 19, pp. 18-19.
Informations détaillées
  • 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 AUGUSTIN
    1 CONGREGATIONS ROMAINES
    1 DEFENSE DE L'EGLISE
    1 DOCTRINES ROMAINES
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 INDULGENCES
    1 MESSE DE MINUIT
    1 ORDRES MINEURS
    1 RESCRIT SUR LE NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SAINTE VIERGE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BARRE, LOUIS
    2 BENOIT XIV
    2 BIZZARRI, GIUSEPPE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SACCONI, CARLO
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ROME
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • le 20 décembre 1857.
  • 20 dec 1857
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon cher enfant,

Je reçois le décret sollicité. Je l’accepte, quoique un peu effrayé, car deux ans de noviciat ne formeront pas nos jeunes gens, à moins qu’il ne faille dire qu’ils formeront des religieux et que le reste viendra ensuite. Les Frères convers devront-ils faire leurs trois ans au noviciat? Ce serait le moyen de n’en point avoir et une dépense énorme pour rien. Les Frères convers ont besoin d’être occupés. Comme il n’est question que des profès de choeur, les Frères convers ne seront pas, à mes yeux, compris dans le décret, à moins d’un ordre formel de Mgr Bizzarri(1).

Quant aux ceinturés, je préfère mille fois passer sous le régime de Mgr Bizzarri que sous celui des Augustins(2). On pourrait appeler l’association: association de Saint-Augustin. Je voudrais lui donner un but d’études religieuses. Voici la pensée. On demande des indulgences pour une association qui demande à porter la ceinture de saint Aug[ustin]: 1° pour obtenir la pureté; 2° pour placer leurs études sous la protection de ce grand docteur; 3° Ces jeunes gens, qui en font partie, s’engagent à employer tous leurs efforts à repousser les mauvaises doctrines, en tant que leur position le leur permettra, et à combattre pour la défense et les droits de la sainte Eglise romaine. Les patrons sont la Sainte Vierge et saint Augustin.

J’ai voulu proposer à notre évêque de demander un bref pour laisser donner la communion à la messe de minuit. J’ai été repoussé avec pertes(3); cependant j’ai obtenu la promulgation de la bulle Contra sollicitantes de Benoît XIV(4); elle aura lieu ces jours-ci.

Si Bizzarri se plaint que je sois grand vicaire, dites-lui ou faites-lui dire que je reste là sur l’obligation réitérée que m’en ont fait le nonce et le card[inal] Gousset. Je suis prêt à me tirer, dès que le nonce y consentira. Mille tendres choses à M. Chaillot et à M. Barre. Que dit-on, en ce moment, de l’Univers à Rome? Je ne vous demande pas une prompte réponse, mais une réponse aussi motivée que possible(5).

Vous savez que le Fr. Hippolyte et le Fr. Pernet ont été ordonnés hier(6). Ici, rien de neuf sinon que nos enfants n’aiment pas assez le bon Dieu. Priez pour eux.

Je vous embrasse totis viribus.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
3. A cause d'abus énormes en Italie, les Congrégations romaines répondaient systématiquement *négative* à toute demande. Mais on prêtait à Pie IX ce propos: "Je serai très fâché de vous supprimer une telle coutume en France; je vous autorise à la conserver et à la maintenir dans votre diocèse seulement; ne vous adressez jamais aux Congrégations, elles vous le refuseront toujours; contentez vous de cette autorisation verbale". (Lettre du P. Galabert, 1er janvier 1858).
4. Plus précisément, la Constitution de Benoit XIV *Sacramentum Poenitentiae*, du 1er juin 1741, qui traite du délit de sollicitation par le prêtre à l'occasion de la confession.1. Secrétaire de la S. Congrégation des Evêques et Réguliers.
2. Le P. Galabert, pour éviter des difficultés avec les Augustins, avait proposé de traiter l'affaire, sans eux, auprès de Mgr Bizzarri.
3. A cause d'abus énormes en Italie, les Congrégations romaines répondaient systématiquement *négative* à toute demande. Mais on prêtait à Pie IX ce propos: "Je serai très fâché de vous supprimer une telle coutume en France; je vous autorise à la conserver et à la maintenir dans votre diocèse seulement; ne vous adressez jamais aux Congrégations, elles vous le refuseront toujours; contentez vous de cette autorisation verbale". (Lettre du P. Galabert, 1er janvier 1858).
4. Plus précisément, la Constitution de Benoit XIV *Sacramentum Poenitentiae*, du 1er juin 1741, qui traite du délit de sollicitation par le prêtre à l'occasion de la confession.
5. "Je ne puis rien dire sur l'*Univers*, écrira de Rome le P. Galabert, le 23 janvier 1858. On trouve en général sa polémique un peu trop vive et trop personnelle".
6. Les FFr. Saugrain et Pernet reçurent à Paris les ordres mineurs, le samedi 19 décembre.