Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.383

24 dec 1857 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

A propos du P. Ceslas Loyson. -Il se prépare à célébrer la messe de Minuit.

Informations générales
  • T2-383
  • 970
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.383
  • Orig.ms. ACR AD 99; D'A., T.D. 22, n. 471, pp. 124-125.
Informations détaillées
  • 1 MALADIES
    1 MESSE DE MINUIT
    1 SUPERIEURS ECCLESIASTIQUES
    2 BARRE, LOUIS
    2 DARBOY, GEORGES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 JANDEL, VINCENT
    2 LOYSON, THEODORE
    2 SIBOUR, LEON-FRANCOIS
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    3 AIX-LES-BAINS
    3 MONTPELLIER
    3 TRIPOLI
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 24 déc[embre] 1857.
  • 24 dec 1857
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je n’ai qu’un moment. Je me hâte de vous dire que j’ai chargé le P. Galabert de dire à M. Barre que je trouvais le P. Jandel bien indiscret, et de voir s’il ne pourrait pas engager ledit Père à ne pas mettre mon nom en avant. Pas autre chose. Je puis vous assurer que, dans toutes les occasions, je cherche à prendre le P. Ceslas par le bon côté, et hier, j’ai fait son panégyrique en trois points à Montpellier(1).

Mes dents me font souffrir. Je me réserve pour la messe de minuit; je désire bien la dire, mais je n’en suis pas sûr. La nuit dernière, je n’ai presque pas fermé l’oeil. Je vais faire prendre l’adresse de Mgr de Tripoli(2).

Adieu, ma fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Dans sa lettre du 22 décembre, Mère M.-Eugénie, revenant encore sur l'affaire du P. Ceslas Loyson, écrivait: "Je vous demanderai, cette fois, -que cela reste strictement entre nous: Qu'avez vous dit ou écrit d'après mes lettres? Le P. Jandel a écrit que vous vous étiez plaint d'avoir été mis en avant, et de là on a pris sujet pour causer de nouveaux ennuis au P. Ceslas [...] Je vous demande, comme une chose personnelle, de ne rien dire de ce que je vous demande. Mais dites-moi, je vous prie, ce que vous avez fait et à qui vous vous êtes plaint [...] Je suis vraiment un peu malheureuse que, quand il y a tant de monde ici-bas pour blâmer et condamner, il faut que ce soit vous qui en ayez la charge pour un de mes amis, et encore, qu'il en reçoive de Rome une sorte de preuve".
2. Mgr Sibour, auxiliaire de son cousin archevêque de Paris, assassiné au début de l'année 1857, se reposait alors à Aix-les-Bains. -Le 21 décembre, Mère M.-Eugénie communiquait au P. d'Alzon la lettre qu'elle avait reçue de M. Darboy, datée du 17: "Vous aviez jusqu'ici Mgr de Tripoli comme supérieur de votre communauté dans le diocèse de Paris. Par affection pour lui et par un sentiment que vous apprécierez, je désire qu'il continue à garder le titre de supérieur et qu'il soit désigné comme tel dans le bref de Paris. Toutefois son éloignement et le déplorable état de sa santé ne lui permettant pas de donner à votre intéressante communauté tous les soins qu'il voudrait, je tâcherai de le remplacer puisque vous l'avez pour agréable, et je me ferai un devoir de vous rendre service dans la mesure de mes forces.