Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.398

1 feb 1858 Nîmes. MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Livres anglais à sa disposition. -L’affaire de la dénonciation du P. Ceslas Loyson. -Nouvelles.

Informations générales
  • T2-398
  • 985
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.398
  • Orig.ms. ACR, AD 105; D'A., T.D. 22, n.478, p. 128-129.
Informations détaillées
  • 1 LIVRES
    1 SUFFISANCE
    2 ALZON, EDMOND D'
    2 BARRE, LOUIS
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 BOLZE, MARIE-GERTRUDE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 DANZAS, ANTONIN
    2 DONNI, MADEMOISELLE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 JANDEL, VINCENT
    2 LOYSON, THEODORE
    2 MERCEY, MADAME
    2 MILLERET, EMMANUEL
    2 NEWMAN, JOHN-HENRY
    2 ROUSSOT, DOMINICAIN
    2 SHAW, MARIE-WILFRID
    2 WARD, WILLIAM-GEORGE
    3 CAUTERETS
    3 FRANCE
    3 MONTPELLIER
    3 ROME
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 1er février 1858.
  • 1 feb 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Vous avez mille fois raison de tenir bon pour Soeur M.-Gert[rude]. J’ai, du catalogue que vous m’envoyez, l’Idéal d’une Eglise de Ward [et] tout ce qu’a publié Newman jusqu’en 1852. Je ne crois pas avoir les autres que vous m’indiquez; je les recevrai avec bonheur.

Le P. Roussot, vicaire du P. Danzas, député du P. Jandel, est venu me voir avant-hier; nous avons causé trois heures. Il en résulte que je n’ai jamais eu l’idée de porter une accusation(1), mais j’ai bien expliqué que j’avais fait engager le P. Jandel à inviter les jeunes Dominicains à être plus respectueux vis-à-vis de Rome. L’accusation part de l’évêché de Montpellier. Là-dessus, le P. Jandel aura prié M. Barre, qui venait en France, de prendre des renseignements. Il reste établi que le P. Jandel a agi avec prudence, l’évêché avec perfidie, puisque, après avoir lancé l’accusation, il faisait à Cauterets des avances au P. L[oyson] et m’en faisait l’éloge, il y a six semaines. M. Barre aura agi sur une invitation du général; je ne l’ai pas nommé au P. Roussot. Malheureusement les imprudences du pauvre jeune homme sont bien nombreuses, voilà ce qu’on ne peut nier. Mais j’ai à sa décharge une très bonne conversation de M. de Cabrières, à qui il dit: « Comment trouvez-vous les moeurs de Montpellier, où les dames vont voir les gens, quand ils sont au lit? » Il faut ajouter que, dans la même visite, l’abbé de Cabrières le voyait passer les mains dans les cheveux d’une jeune personne de 12 ans. Le plus grand reproche à lui faire est d’avoir reçu tous les matins Mlle Donni, qui venait le réveiller; il ouvrait la porte, se remettait au lit et la recevait.

Je ne puis que prier pour Soeur M.-Wilfrid; mais que je vous plains! Ici, nous avions eu une petite prise avec Durand, qui a rapproché M. de Cabrières de plus en plus de moi. Je vous conterai tout cela.

Adieu, ma fille. Tout vôtre. Je suis bien heureux d’apprendre que votre neveu se rétablit.

E. D’ALZON.

N’oubliez pas Mme de Mercey(2) pour mon cousin.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
2. Le P. Vailhé a lu: *Mme de Morny*; le ms porte: *Mme de Morey*; Mère M.-Eugénie écrit: *Mme de Mercey* (cf. *Lettres* 420, note 1, et 1001, note 2).1. Contre le P. Ceslas Loyson, o. p., -accusation que Mère M.-Eugénie attribue à l'abbé Berthomieu, dans sa lettre du 29 janvier.
2. Le P. Vailhé a lu: *Mme de Morny*; le ms porte: *Mme de Morey*; Mère M.- Eugénie écrit: *Mme de Mercey* (cf. *Lettres* 420, note 1, et 1001, note 2).