Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.403

4 mar 1858 Nîmes ALAUZIER Marquise

Il estime peu les sensibilités en fait de vie chrétienne. -La maîtrise de soi doit présider au don de soi. -Nouvelles.

Informations générales
  • T2-403
  • 991
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.403
  • Orig.ms. ACR, AM 30; D'A., T.D. 37, n. 3, p. 2.
Informations détaillées
  • 1 ACTION SOCIALE
    1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONTRITION
    1 DEFAUTS
    1 MORTIFICATION
    1 PAIX DE L'AME
    1 REPOS
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 ALAUZIER, MARQUIS D'
    2 ALAUZIER, GUSTAVE D'
    2 ALAUZIER, LOUIS D'
    2 ALAUZIER, MARIE D'
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
  • MADAME LA MARQUISE D'ALAUZIER
  • ALAUZIER Marquise
  • le 4 mars 1858.
  • 4 mar 1858
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’ai un horrible remords de ne pas vous avoir répondu, mais la supérieure g[énéra]le de l’Assomption m’a pris mon temps depuis 15 jours. Elle est partie, ce matin, et je profite du premier moment de loisir pour me remettre à mon courant.

Il n’est pas nécessaire d’avoir une contrition sensible de ses péchés, il suffit d’être résolu à ne plus les commettre. J’estime peu les sensibilités. Restez dans votre paix, mais développez beaucoup l’amour de Notre-Seigneur dans votre âme. Qu’il soit toute votre vie! Que votre vie soit donc divine! Prêtez-lui votre tête, vos bras, vos mains, vos pieds, pour penser, agir avec son coeur qui doit avoir son sanctuaire dans le vôtre. Tant que vos occupations ne s’y opposeront pas, restez, restez beaucoup devant le Saint-Sacrement.

Voyez bien vos défauts; ils sont en effet plus nombreux que vous ne le pensez. Prenez le repos dont vous avez besoin, mais dans la journée ne soyez pas une femme agitée. Cette agitation nuit à votre considération auprès de plusieurs personnes. Il vous est impossible de voir tous les pauvres, à moins que vous n’ayez une vocation particulière de ce côté. Faites vos efforts pour vous maintenir dans un certain esprit de mortification. Laissez tomber toutes vos épines contre les J.; c’est peu chrétien et s’oppose à votre sanctification. Restez tranquille sur votre confession de deux ans et ne vous en occupez pas.

Je ne suis pas très content de Louis(1). Après toutes les avances possibles de ma part, auxquelles il n’a répondu que très peu poliment, je l’ai planté là. Comment va Gustave? Mille choses à Marie et mes souvenirs à M. d’Alauzier.

Adieu, ma fille. Priez Notre-Seigneur de nous donner quelques sujets. Nous en aurions besoin pour une foule de choses. Tout vôtre du fond du coeur.

E. D’ ALZON.

Je vous recommande l’oeuvre de Saint-Fr[ançois] de Sales.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Elève de l'Assomption, enfant de Mme d'Alauzier comme Gustave et Marie mentionnés ci-après.