Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.409

20 mar 1858 Nîmes. VARIN_MADAME

L’oeuvre des tabernacles. -Les retraites à l’Assomption. -Un projet d’orphelinat à Nîmes. -Directives spirituelles. -Vocation de sa fille Isaure.

Informations générales
  • T2-409
  • 997
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.409
  • Orig.ms. ACR, AP 59; D'A., T.D. 40, n. 9, pp. 183-184.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 ORPHELINATS
    1 PAQUES
    1 PERFECTION
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 DUPLAN, JEAN
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
    3 BEAUCAIRE
    3 NIMES
    3 PONT-SAINT-ESPRIT
    3 UZES
    3 VIGAN, LE
  • A MADAME VARIN D'AINVELLE
  • VARIN_MADAME
  • le 20 mars 1858.
  • 20 mar 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Madame,

J’espère que votre visite à Nîmes aura produit un excellent effet. Monseigneur m’a chargé de lui préparer un règlement, qui est déjà entre ses mains. Nous avons déjà des correspondantes à Uzès, à Beaucaire; je vais en demander au Vigan et au Pont-Saint-Esprit. Monseigneur est ravi de tout ce que vous avez reçu. D’ici à peu, le règlement pour tout le diocèse paraîtra(1). Nous en préparerons un aussi pour l’adoration du Saint-Sacrement.

L’idée des retraites à l’Assomption prend très bien partout, et j’espère que d’ici à quelques temps, elle aura un plein succès. Mais il faut beaucoup prier pour bien connaître ce que Dieu veut. Le maire de Nîmes veut absolument fonder un orphelinat, et il est très possible qu’après Pâques nous allions vous demander la permission de visiter le vôtre et réclamer vos idées.

Quant à vous, Madame, vous avez mille fois raison. Dieu veut beaucoup plus de vous. Il tient entre ses mains les grâces dont il vous comblera, quand vous voudrez les recevoir. Il me semble que la prière humble, soumise, aimante, est ce qui vous est le plus nécessaire. Si vous faites un peu de bien extérieurement, il faut le faire avec toute la perfection dont vous êtes capable, et pour cela tenir doucement votre esprit uni à Notre-Seigneur. Je ne pense pas que vous deviez procéder par de violents efforts, mais par une très constante attention aux volontés de Dieu sur vous.

Moi aussi, je voudrais, bien que Dieu nous donnât Mlle Isaure(2), mais l’esprit souffle où il veut. La seule pensée qui pourrait l’incliner vers nous serait de contribuer à offrir, dans le diocèse où elle est née et où Notre-Seigneur a été tant insulté par les protestants, une réparation à notre bon Maître soit par ses adorations particulières, soit par le culte du Saint-Sacrement qu’elle contribuerait à répandre autour d’elle par la Congrégation, à laquelle elle appartiendrait.

Veuillez, Madame, agréer l’hommage de mes sentiments les plus respectueusement dévoués.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le règlement de l'oeuvre des tabernacles.
2. Fille de Mme Varin d'Ainvelle, qui deviendra Religieuse de l'Assomption, sous le nom de Soeur Jeanne-Emmanuel.