Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.412

22 mar 1858 [Nîmes, PICARD François aa

Le Fr. Charles peut se retirer. -IL s’efforce de s’emparer des élèves du collège.

Informations générales
  • T2-412
  • 999
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.412
  • Orig.ms. ACR, AE 36; D'A., T.D. 25, n. 37, pp. 36-37.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DIACONAT
    1 LIVRES
    1 PREDICATION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SANTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MALATESTA, FAMILLE
    2 MALTETE, ABBE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 QUINN, JAMES
    2 RABIER, CHARLES
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 AUSTRALIE
    3 BRISBANE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 IRLANDE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PARIS, FAUBOURG-SAINT-HONORE
    3 ROME
    3 VALBONNE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • vers le 22 mars 1858](1).
  • 22 mar 1858
  • [Nîmes,
La lettre

Je reçois à l’instant votre lettre. Laissons partir ce bon Frère en priant pour lui(2). Priez aussi pour l’Assomption de Nîmes. Il me semble que je ressaisis les élèves, et peut-être saisirons-nous quelque vocation. Mais que de choses pour cela! J’irai à Valbonne en pêcher, et c’est pour cela que je me prive du plaisir d’assister le Fr. Hipp[olyte] à sa première messe.

Laissons M. Maltête; c’est un fou(3).

Je crois aller un peu mieux. Au fait, je parle tous les jours, mais cela ne durera pas. Il le faut bien si je veux m’emparer des enfants. Il me tarde d’avoir les livres anglais qui sont pour moi à l’Assomption.

Embrassez pour moi [le] Fr. Hippolyte et [le] Fr. Pernet(4). Adieu. Mille fois tout vôtre.

E. D’ALZON.

Père Picard

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Nous croyons devoir préciser la date avancée par le P. Vailhé: *février 1858*; car cette lettre correspond à celle du P. Picard, datée du 20 mars 1858.
2. Il s'agit du Fr. Charles, novice. -Le P. Picard, dans sa lettre du 20 mars, et, auparavant, dans sa lettre du 18, Mère M.-Eugénie, que le Frère a consultée, donnent les circonstances de son dé part. Selon l'usage du temps, un de ses frères a été tiré au sort pour le service militaire; ne pouvant se substituer à lui ou payer son exemption, le Fr. Charles croit devoir prendre la charge de leur père. "Le P. Picard est content du Fr. Charles comme novice, écrit Mère M.-Eugénie; il trouve qu'il a fait des efforts; mais pour le fond, il n'est pas sûr de lui". A Nîmes, le Fr. Charles s'était adressé, sans rien dire à M. Quinn. De Paris, il le rejoignit en Irlande, sur la promesse d'"une assez belle position", qui lui aurait permis de venir en aide à sa famille, sans préjuger de l'avenir et d'une ordination éventuelle. Ce M. Quinn n'est autre que le futur Mgr Quinn, nommé évêque de Brisbane, en Australie, le 15 avril 1859.
3. Le 9 mars, le P. Galabert écrivait au P. Picard: "Dans la première quinzaine qui suivra Pâques, M. Maltête quittera Rome; il rêve toujours de l'Assomption, et vous l'aurez à Paris; il viendra vous demander une place, serait-ce celle de marmiton ou de portier. Il voudrait bien ravir au P. Tissot cette position sociale dont il est si content". Le 20 mars, le P. Picard avait alerté le P. d'Alzon.
L'abbé Maltête avait connu l'Assomption comme professeur au faubourg Saint-Honoré et à Clichy. Le 27 octobre 1851, le P. Laurent le jugeait comme "un nerveux très susceptible", "une tête un peu chaude". -Italien d'origine, il s'apparentait à la famille des Malatesta.
4. A la veille de recevoir le diaconat, le Fr. Pernet eut la délicatesse d'écrire, le 17 mars, à M. Germer-Durand: "Il est des moments solennels dans la vie où la joie abonde dans le coeur, et où l'on se sent pressé d'en faire part à tous ceux qui vous ont montré de l'affection". Il se recommande à ses prières et à celles de Mme Germer-Durand, qui lui avait envoyé une image.