Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.413

23 mar 1858 Nîmes. MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il prêche trois fois par semaine à ses gamins. -Le prieuré va à merveille. -A propos des terrains du pensionnat.

Informations générales
  • T2-413
  • 1000
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.413
  • Orig.ms. ACR, AD 110; D'A., T.D.22, n. 483, pp. 131-132.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONTRAT DE LOCATION
    1 CONTRAT DE VENTE
    1 JARDINS
    1 PAQUES
    1 PREDICATION
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES PERES DU CALVAIRE DE TOULOUSE
    1 VOYAGES
    2 ASTROS, PAUL D'
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CAUSSETTE, JEAN-BAPTISTE
    2 CHAUVAT, MARIE-GENEVIEVE
    2 CONTE, FRANCOIS-ULYSSE
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 MILLERET, EMMANUEL
    2 MILLERET, LOUIS
    2 RABIER, CHARLES
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    3 TOULOUSE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 23 mars 1858.
  • 23 mar 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Votre père est un triste personnage qui tient bien mal sa parole. Toutefois, pour l’excuser, je vous dirai que je prêche trois fois par semaine à mes gamins. Cela me fatigue. Toutefois, je crois que c’est là mon devoir. Figurez-vous que je ne crois les bien tenir sous ma main que depuis huit jours. Je suis obligé de me préparer un peu, et si j’écris trop, ma tête me persécute. Cependant, je pense sans cesse à vos préoccupations et je tiens à vous le dire, parce que je vous crois coupable d’en douter.

Confessez-vous, quand vous le jugerez à propos. Une supérieure ne peut pas être astreinte aux mêmes conditions qu’une simple religieuse(1) Le prieuré va à merveille. Soeur M.-Geneviève se relève entièrement; Soeur M.-Walb[urge] pleure beaucoup, mais ce n’est pas de tristesse, M. de C[abrières] m’en a donné la certitude. Ah! ma fille, si vous pratiquez bien l’obéissance, quelle perfection vous serez avant peu!

J’ai écrit au Fr. Charles. Je n’ai pas encore écrit au P. Caussette, et il me semble qu’il vous faudrait payer un peu cher son voyage(2).

M. Rev[oil] vous portera les plans approuvés. Quant au contrat de vente, M. Conte avait fait sa réponse sur la même note que vous m’aviez remise. Je crois que si vous pouviez disposer d’un peu d’argent, il faudrait songer à clore votre terrain. On pourrait alors louer pour quatre ans la partie basse. Le reste serait une mauvaise spéculation. Mais alors il faudrait renoncer à planter dans cette partie-là, d’ici à quatre ans. Voyez et décidez.

Adieu, ma fille. Je demande à Dieu que Monsieur votre frère fasse ses Pâques et qu’il lui conserve son fils(3).

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le ms porte: *supérieure*.
2. Prédicateur renommé, retenu par Mère M.-Eugénie, le P. Caussette, du diocèse de Toulouse, dirigeait aussi la Congrégation dite des Pères du Calvaire, depuis la mort de Mgr d'Astros. Le P. d'Alzon le connaissait bien, et des pourparlers d'union entre l'Assomption et cet Institut placé sous le vocable du Sacré-Coeur vont se poursuivre de 1858 à 1859.
3. Son frère Louis, dont le fils, Emmanuel, est malade.