Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.416

5 apr 1858 [Montpellier, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il attend une lettre. -Projet pour la construction du pensionnat. -Location du terrain. -La santé de sa mère. -Demande de livres.

Informations générales
  • T2-416
  • 1003
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.416
  • Orig.ms. ACR, AD 112; D'A., T.D. 22, n. 485, p. 133.
Informations détaillées
  • 1 ARCHITECTURE SACREE
    1 CONTRAT DE LOCATION
    1 COUVENT
    1 JARDINS
    1 LIVRES
    1 PENSIONNATS
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 TIERS-ORDRES
    2 ALZON, HENRI D'
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 BARAGNON
    2 FABER, FREDERIC-WILLIAM
    2 FRANCOIS D'ASSISE, SAINT
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    2 WILBERFORCE, ROBERT-ISAAC
    2 WISEMAN, NICOLAS
    3 AVIGNON
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • vers le 5 avril 1858](1).
  • 5 apr 1858
  • [Montpellier,
La lettre

Ma chère fille,

Il y a des siècles que je n’ai rien reçu de vous. Quelquefois j’en suis bien aise. Ma chère fille voit par elle-même que jadis je n’étais pas si coupable, quand je lui faisais attendre ses réponses.

Vous devez avoir vu ou vous verrez bientôt M. Revoil. On me parle beaucoup ici d’un couvent pour les tertiaires de saint François que l’on construit à Avignon et qui est extrêmement bien. C’est le style XIVe siècle, avec toutes les fenêtres en croisées. Je crois cela très joli. C’est l’affaire de la proportion des lignes(2). Ici et à Nîmes, j’ai trouvé des fenêtres ravissantes. Or c’est le pur effet des lignes, en dehors des ornements qui n’étaient rien.

Vous ne m’avez pas répondu sur la question de la location du terrain. Je crois que vous avez tort. Vous pourriez avoir près de mille francs par an, si je ne me trompe, en louant tout de suite. J’ai vu trois jardiniers, j’attends votre réponse. Quand, au lieu de mille francs, vous n’en auriez que la moitié, à cause du droit de plantation, ce serait toujours quelque chose.

Adieu. Priez pour ma pauvre mère, qui, ne voyant presque plus, devient

E. D’ALZON.

Voici quelques lignes de réponse à une lettre secrète. Je ne sais s’il vous est permis de la lire. Je ne cachète pas et m’en rapporte à ce que vous croirez le meilleur(3). Voudriez-vous me faire venir Fabiola(4) et le traité de Wilberforce sur l’Eglise? Tout cela sera exactement payé, et, si l’on veut y ajouter le traité du Saint-Sacrement de Faber et ce qu’il a publié depuis, on me fera plaisir.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Après Pâques, le P. d'Alzon est allé se reposer chez ses parents, à Montpellier, où il demeure jusqu'au 11 avril.
2. Le P. Vailhé a transcrit: *des proportions des lignes*.
3. Mère M.-Eugénie lut cette lettre; elle traitait "en grand secret de la fortune de M. Baragnon" et d'un service à lui rendre.
4. *Fabiola*, ou l'Eglise des catacombes, du cardinal Wiseman.