Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.418

8 apr 1858 [Montpellier, PERNET Etienne aa

Directives spirituelles au début de son sacerdoce. -Qu’il soit la règle vivante de ses Frères.

Informations générales
  • T2-418
  • 1006
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.418
  • Orig.ms. ACR, AP 281; D'A., T.D. 34, n. 14, p. 9.
Informations détaillées
  • 1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 MEMENTO
    1 MINISTERE SACERDOTAL
    1 ORDINATIONS
    1 PAQUES
    1 PERFECTION
    1 REGLES DES RELIGIEUX
    1 VERTUS SACERDOTALES
    2 BRUN, HENRI
    2 CUSSE, RENE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    2 PERNET, MADAME CLAUDE-LOUIS
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
  • AU PERE ETIENNE PERNET
  • PERNET Etienne aa
  • le] jeudi 8 avril 1858.
  • 8 apr 1858
  • [Montpellier,
La lettre

Cher enfant,

Votre lettre me comble de joie(1). Enfin vous voilà prêtre! Que Notre-Seigneur vous fasse tous les jours avancer dans la perfection, en vous montrant quelque nouvelle vertu à prendre dans votre contact avec la divine Victime! Imitamini quod tractatis. Voilà quelle doit être votre leçon perpétuelle. Aussi, mon cher ami, le sacrifice doit-il être votre vie tout entière; priez, priez sans cesse en union avec Jésus immolé. Vous obtiendrez tout par là. Je vous conjure d’user de toute votre influence pour développer l’esprit religieux parmi vos Frères. Je crains toujours que cet esprit ne s’efface; un nouveau prêtre doit en avoir une provision. Revenez à la règle; prenez-en l’esprit; prenez-en tout ce qui peut en être développé dans un collège; prenez-en surtout les vertus: l’humilité, la patience, l’obéissance, la pauvreté, la charité. Prêchez vos Frères sur ce chapitre et soyez leur règle vivante.

Adieu, mon cher enfant. J’espère qu’un de ces jours vous direz la messe pour moi. Tout vôtre avec le coeur le plus paternel.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "Le Saint Jour de Pâques, 4 avril 1858", le P. Pernet écrivait au P. d'Alzon pour le remercier, en son nom et au nom du P. Saugrain, de la grâce du sacerdoce, et lui renouveler son obéissance comme religieux et comme prêtre. Après avoir parlé de l'accueil de Mgr Nanquette et de l'ordination, il en vient aux circonstances de sa première messe: "Ce matin, en ce beau jour de Pâques, écrit-il, j'ai chanté solennellement la messe et offert le saint sacrifice, en notre chapelle de Clichy. Le Père Laurent m'assistait. Le P. Brun faisait diacre, et le Fr. Cusse sous-diacre. Malgré ma grande émotion, j'ai montré une assurance qui faisait voir sensiblement que l'esprit de Dieu me soutenait. Le premier pas, fait avec un courage qui ne m'est pas naturel, me donne l'espérance que Notre-Seigneur me soutiendra de même dans toutes les autres fonctions sacrées du saint ministère. J'ai beaucoup prié, hier et aujourd'hui, pour vous, mon bon Père, pour notre Assomption et pour l'Assomption de ces Dames. J'ai prié aussi pour nos enfants et leurs parents d'une manière toute spéciale. Au *memento* des défunts, je n'ai point oublié la petite Assomption formée par ceux que le bon Dieu a déjà appelés à lui". -Sans doute n'a-t-il point oublié sa pauvre mère, morte dans la misère avant de l'avoir vu prêtre. Mais, si le P. Picard mentionne que le P. Saugrain était entouré de trois de ses frères, il n'est pas dit que les deux frères que le P. Pernet avaient à Paris aient été présents à sa première messe.