Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.422

12 apr 1858 Nîmes. PICARD François aa

Directives pour une postulante. -On peut demander pour le P. Saugrain les pouvoirs de confesser. -Il ne peut aller à Paris tout de suite.

Informations générales
  • T2-422
  • 1009
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.422
  • Orig.ms. ACR, AE 39; D'A., T.D. 25, n. 40, p. 38.
Informations détaillées
  • 1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 DARBOY, GEORGES
    2 DOYEN-CAYOL, ALEXANDRE
    2 KOMAR, LOUISE-EUGENIE DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • le 12 avril 1858.
  • 12 apr 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
  • Mon Rd Père
    Le Père Picard
    n° 1, avenue Eymès
    Auteuil près Paris.
La lettre

Mon cher ami,

Je crois qu’il faut engager Mlle de K[omar] à tenir ferme. Qu’elle propose, si elle le veut, de faire une retraite chez les Dames de la Retraite, mais au dernier moment; autrement, qu’elle tienne bon(1).

Quant au P. Hip[polyte], j’ai donné une trop forte leçon au P. Laurent à propos de Cayol(2), pour ne pas le ménager un peu. Mais si des Soeurs veulent se confesser à lui, j’autorise qu’on le demande à M. Darboy. Notre Mère ferait la demande, et vous iriez la porter(3). Quant à aller à Paris à présent, à moins d’utilité pressante, je n’y suis pas trop porté pour le quart d’heure. Je travaille ici à notre oeuvre. Me disperser serait m’exposer à ne faire le bien nulle part.

Adieu. A revoir. Avez-vous de l’argent? Que vous faudrait-il?

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mlle Nathalie de Komar rencontrait des difficultés de famille pour suivre sa vocation religieuse à l'Assomption.
2. Cayol, professeur à Clichy, s'était retiré du collège avec un autre maître, sans préavis, pour n'avoir pas eu l'approbation du P. Laurent en leur faveur, à la suite d'une querelle avec un autre professeur. Ayant reçu la lettre du P. d'Alzon, que nous n'avons pas, le P. Laurent répond simplement: "Bien que je sois d'une parfaite innocence, j'accepte vos avis, et j'en tirerai le meilleur parti possible. Je tiens à vous tranquilliser sur ce sujet".
3. Il y avait divergence d'avis entre le P. Laurent et le P. Picard pour demander en faveur du P. Saugrain les pouvoirs de confesser. Avant leur ordination au sous-diaconat, le P. Laurent avait examiné les FFr. Pernet et Saugrain et écrivait le 26 février: "P. Hipp[olyte] n'est pas fort; et je ne crois pas du reste que d'ici à un an ni l'un ni l'autre puisse faire autre chose que de dire leur messe". Certes, ils ont fait des études ecclésiastiques, mais en dehors d'un cadre suivi de séminaire et dans les emplois de l'obéissance. Aussi, tout en admettant qu'ils doivent les compléter "pour bien connaître les traités de la justice, des contrats, du mariage, et les cas réservés, en fin toutes les difficultés résultant du droit", et que "ce serait encore imprudent que le P. Hippolyte se mette aussitôt à confesser beaucoup dans Paris", le P. Picard croit "que, si quelqu'un le demandait chez nos Soeurs, ou que si quelques jeunes gens, anciens élèves ou non, désiraient s'adresser à lui", il serait plus capable, "dans les confessions de cette espèce", "qu'un grand nombre de prêtres, car il se laissera guider par le bon sens et non par l'imagination. Ce qui m'en convainc, c'est que, tout en étant incapable de développer la théorie, il résout d'une manière fort juste les cas qui en découlent". Par contre, le P. Pernet a reçu ses pouvoirs de l'archevêché, dès le 7 avril, écrit le P. Laurent.