Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.436

8 may 1858 [Lamalou, GALABERT Victorin aa

Directives pour les démarches en cours. -Sa douleur pour la mort de sa soeur doit être assumée dans le sacrifice et la prière. -Il compte sur lui pour le noviciat de Nîmes.

Informations générales
  • T2-436
  • 1023
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.436
  • Orig.ms. ACR, AJ 25; D'A., T.D. 32, n. 25, pp. 26-27.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU PAPE
    1 AUGUSTIN
    1 CURES D'EAUX
    1 GENERAL A VIE
    1 HUMILITE
    1 MORT
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    1 PROPRETE
    1 SAINTE VIERGE
    1 TENUE RELIGIEUSE
    2 ALLIE, MADAME FRANCOIS-FELIX
    2 CAMARET, OCTAVE DE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 MONIQUE, SAINTE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 AUTEUIL
    3 FRANCE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
    3 ROME, HOSPICE LAURETANO
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • vers le 8 mai 1858](1).
  • 8 may 1858
  • [Lamalou,
La lettre

Mon cher ami,

Déjà vous savez que je repousse l’obligation de la messe conventuelle applicable au Souverain Pontife, non pour la chose en elle-même, mais pour l’embarras que cela pourrait causer en certaines circonstances. Ainsi, que M. Chaillot me permette de tenir ferme pour empêcher une mesure qui nous gênerait bientôt très considérablement. J’approuve très fort qu’il laisse la question du général de côté, quoique évidemment si le décret du général à vie eût été admis, j’eusse demandé une réélection(2).

Je crois en effet, mon cher ami, que vous vous êtes laissé trop aller au regret de la perte de votre soeur. Vous avez vu, ces jours-ci, à la fête de sainte Monique, que saint Augustin se contenta de pleurer sa mort une petite demi-heure(3). Je ne veux pas vous faire un crime d’avoir donné plus de temps à vos regrets, mais souvenez-vous que l’âme s’énerve et qu’elle a sans cesse besoin de se relever. Je vous engage donc à prier beaucoup pour son âme, mais à vous souvenir que la prière est d’autant plus méritoire que le sacrifice est fait avec plus de générosité. Il est, du reste, très bon que vous ayez fait l’expérience de votre faiblesse. Cela force à se tenir plus sous la main de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge. Avant d’agir, nous avons besoin de nous faire extrêmement humbles, car nous nous apercevons à chaque instant de toutes nos misères.

Si vous revenez en France, il est possible que nous vous y garderons quelque temps(4). Dieu ne bénit pas notre noviciat à Auteuil, et j’ai envie de le former à Nîmes. Peu à peu nous y aurions quelques sujets, mais je vous prendrais quelque temps pour socius. C’est vous dire que je serais impitoyable avec vous sur les articles de propreté, tenue, bonnes manières, etc. Fortifiez-vous dans l’oraison et apprenez à parler de Notre-Seigneur d’une manière qui ne soit pas trop ennuyeuse.

Je suis pour le moment à Lamalou, où je crois retirer réellement de bons effets des eaux. Je ne recouvrerai jamais mon ancienne force, mais j’en aurai assez pour faire quelques petites choses.

Dites mille tendres choses pour moi à M. Chaillot et aux autres. Que devient Camaret? Adieu et tout vôtre en Notre-Seigneur.

Notes et post-scriptum
3. *Exigua parte horae*, écrit saint Augustin (*Confessions*, IX; 12,33).
4. Le P. Galabert demandera des précisions sur ce laps de temps, car "le P. Picard lui a fait faire des démarches auprès de Mme la supérieure du *Lauretano*, afin de la prier d'admettre avec lui l'année prochaine un ou deux compagnons de plus" (Lettre du 16 mai).1. Le P. Galabert répond à cette lettre le 16 mai, de Rome.
2. Le P. d'Alzon avait été élu supérieur général le 27 août 1852.
3. *Exigua parte horae*, écrit saint Augustin (*Confessions*, IX; 12,33).
4. Le P. Galabert demandera des précisions sur ce laps de temps, car "le P. Picard lui a fait faire des démarches auprès de Mme la supérieure du *Lauretano*, afin de la prier d'admettre avec lui l'année prochaine un ou deux compagnons de plus" (Lettre du 16 mai).