Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.439

10 may 1858 Lamalou, MALBOSC_EUGENIE ra

Il compte toujours, par compassion pour elle, faire une visite à son frère. -Il a prévu un pèlerinage à Rochefort. -L’amour de Dieu transforme toutes les autres affections. -Nouvelles diverses.

Informations générales
  • T2-439
  • 1027
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.439
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 4, pp. 49-50.
Informations détaillées
  • 1 ARGENT DU PERE D'ALZON
    1 AUMONE
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CURES D'EAUX
    1 MALADIES
    1 NOTRE-DAME DE ROCHEFORT
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PELERINAGES
    1 PENSIONNAIRES
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 SOUFFRANCE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 ARGILLIER, LEONTINE
    2 CURNIER, MADEMOISELLE
    2 MALBOSC, EUGENE DE
    2 MARTIN, FRANCOIS-DENIS
    3 FERNEY-VOLTAIRE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 PARIS
  • A SOEUR FRANCOISE-EUGENIE DE MALBOSC
  • MALBOSC_EUGENIE ra
  • 10 mai 1858.
  • 10 may 1858
  • Lamalou,
La lettre

Ma chère fille,

Si le bon Dieu conserve encore Monsieur votre frère jusqu’à la semaine prochaine, j’irai bien sûr le voir pour vous parler de lui, de vendredi en huit. Il me semble que ce délai, si Dieu le lui donnait, me permettrait d’être en quelque sorte plus vôtre, ou du moins de vous prouver un peu plus combien je le suis, depuis que je vous connais. Et, d’autre part, la souffrance qu’endure M. de Malbosc est quelque chose de si douloureux que sa délivrance doit être souhaitée par tous ceux qui l’aiment. Il faut tous les jours finir par dire: « Mon Dieu, comme vous le voudrez! »

J’ai aussi des nouvelles de Paris et j’avoue que toutes ces maladies me mettent du sombre dans l’âme. Je ne sais pas s’il me sera possible d’assister à la première communion de vos enfants. J’avais arrêté, depuis quinze jours, un pèlerinage à Rochefort pour ce jour-là, mais nous verrons de tout combiner, et peut-être y aura-t-il un bien à cette combinaison.

Parlons de vous. Je vous autorise à disposer de mes sous. Je crois même pouvoir vous remettre 3 francs que quelqu’un m’a donnés pour les pauvres. Nous ferons bourse commune. Allez à Notre-Seigneur comme vous y allez, et ne vous tracassez point de savoir si vous tenez trop ou trop peu aux choses de la terre. Occupez-vous surtout de savoir si vous mettez toute votre délectation en Dieu. Voilà ce dont vous devez surtout et avant tout vous préoccuper. L’amour de Dieu, en s’accroissant, transforme les autres affections, et c’est ce à quoi il faut s’appliquer.

Les bains de Lamalou opèrent, et je crois, pour le mieux. On m’annonce, pour peu, un excellent novice et peut-être trois autres(1). Ceci est l’affaire de vos prières. Ainsi mettez-vous-y et laissez tous vos scrupules de côté. Quant aux Dames de Saint-Maur, Léontine(2) m’y a fait la position la plus fausse, et je ne pense pas que nous puissions aller contre nos promesses. Le départ de la petite Curnier(3) me soulage d’un grand poids. Il faut que nous en prenions notre parti jusqu’à l’an prochain, où, bon gré malgré, les parents seront bien forcés de nous donner leurs enfants en toute pension.

Adieu, ma chère fille. Tout à vous et à vos filles, avec le plus tendre attachement en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
3. Le P. Vailhé a lu: *Tourui*; nous pensons qu'il faut lire Curnier, cf. *Lettre* 1011, note 1.1. L'abbé Martin, curé de Ferney, qui lui-même parlait de trois autres sujets.
2. Léontine Argillier.
3. Le P. Vailhé a lu: *Tourui*; nous pensons qu'il faut lire Curnier, cf. *Lettre* 1011, note 1.