Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.448

15 may 1858 Lamalou, GALABERT Victorin aa

A propos des messes offertes pour le Pape et pour l’Eglise. -Il doit passer son doctorat et lui ordonne de revenir en France. -Son souvenir au P. Alphonse et à M. Barre. -Il doit prier et faire prier pour la Congrégation. -M. Chaillot est un ami, sur la base d’un fonds commun d’idées et de sentiments.

Informations générales
  • T2-448
  • 1035
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.448
  • Orig.ms. ACR, AJ 27; D'A., T.D. 32, n. 27, pp. 29-30.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR DU PAPE
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CURES D'EAUX
    1 FETE
    1 GRADES UNIVERSITAIRES
    1 INDEX
    1 LIVRES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PRIERE POUR L'EGLISE
    1 SAINTE COMMUNION
    2 ALPHONSE DE RUMILLY, CAPUCIN
    2 BARRE, LOUIS
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 LAURENT D'AOSTE, CAPUCIN
    2 PAUL, SAINT
    2 PIERRE, SAINT
    3 FRANCE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
    3 ROME
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • 15 [mai] 1858(1).
  • 15 may 1858
  • Lamalou,
La lettre

Mon cher ami,

Laissons à M. Chaillot le soin de supprimer ce que j’avais pu mettre pour les messes appliquées aux jours de fête(2). Vous mettrez seulement que chaque religieux prêtre acquittera six messes, chaque religieux non prêtre fera six communions, et que la messe de communauté des fêtes de Saint-Pierre et Saint-Paul, de la Chaire de saint Pierre à Rome et de l’Exaltation du Souverain Pontife régnant pro tempore, sera également appliquée pour le Pape et l’Eglise. Le reste se traitera au Chapitre général.

Je ne serais pas fâché que vous fussiez docteur pour faire plaisir à quelques personnes. Je vous ordonne de revenir en France, en vous laissant une certaine latitude, mais ne dépassez pas trop le mois de juillet. Il est probable que vous n’y retournerez pas de quelque temps.

La question des livres à l’Index et mis entre les mains des aspirants au baccalauréat avait deux points de vue, le fait particulier et le fait général. J’eusse voulu une réponse sur le fait général.

Remerciez le P. Alphonse de son bon souvenir et offrez-lui nos hommages(3), en même temps tous mes regrets de ce que, dans le temps, nous n’avons pas pu avoir des Capucins à Nîmes, malgré plusieurs lettres que j’écrivis au P. Laurent, alors provincial, et qui me refusa obstinément. Nous avons des Récollets, qui ne nous font pas oublier les Capucins, autrefois si populaires dans nos pays, mais qui les rendent plus difficiles à obtenir.

Priez beaucoup et faites prier pour notre petite Congrégation. Il serait possible que nous eussions un certain nombre de novices et de très bons novices, d’ici à très peu de temps. D’autres propositions nous sont faites. D’autre part, nous avons d’immenses embarras. La Sainte Vierge nous en sortira, si nous savons nous confier à elle. Mais attendez-vous [à ce] que, si vous restez en France, vous aurez plus d’une tribulation.

Dites à M. Barre que je prie et fais prier pour lui(4). Je le crois appelé à faire beaucoup de bien et je demande à Dieu de lui donner toutes les grâces, dont il aura besoin pour résister aux pièges que le diable lui tendra, en proportion du bien qu’il est appelé à faire. Dites aussi mille choses aimables à M. Chaillot. C’est un véritable ami, et je voudrais qu’il fût bien convaincu que tout ce qu’on dit n’ébranle en rien mon affection pour lui. Où sont aujourd’hui les hommes sur qui l’on peut compter? Quand même il aurait quelques torts, qui n’en a pas? Et puis, il y a un fonds commun d’idées et de sentiments que l’on ne doit pas laisser entamer.

Adieu. Je vous assure que j’aurai un grand plaisir à vous revoir et à passer peut-être quelques années avec vous dans l’intimité.

E. D’ALZON.

J’oubliais de vous dire que les eaux de Lamalou, où je suis encore pour trois ou quatre jours, me font le plus grand bien.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
2. "L'abbé Chaillot trouvait une certaine inconvenance à parler en même temps et du Souverain Pontife et de nos maisons pour l'application des messes conventuelles" (Lettre du P. Galabert, du 3 mai).1. Le ms porte: 15 *juin*; mais cette lettre répond à deux lettres du P. Galabert, des 3 et 8 mai, expédiées de Rome en même temps.
2. "L'abbé Chaillot trouvait une certaine inconvenance à parler en même temps et du Souverain Pontife et de nos maisons pour l'application des messes conventuelles" (Lettre du P. Galabert, du 3 mai).
3. Le P. Alphonse était à Rome le procureur général des Capucins.
4. L'abbé Barre devait être ordonné prêtre le 29 mai, veille de la Trinité.