Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.472

21 jun 1858 Nîmes REGIS Eulalie

L’humilité, la douceur et la patience nous sont données avec l’eucharistie. -Nouvelles.

Informations générales
  • T2-472
  • 1056
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.472
  • Orig.ms. ACR, AM 265; D'A., T.D., 37, n. 17, p. 247.
Informations détaillées
  • 1 DEFAUTS
    1 DOUCEUR
    1 HUMILITE
    1 IMAGINATION
    1 PATIENCE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SAINTETE
    2 AMALRIC, MARIE
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    3 ROCHEFORT-DU-GARD
    3 VICHY
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • le 21 juin 1858.
  • 21 jun 1858
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Et moi aussi, ma chère enfant, je veux vous écrire pour vous aider, autant que je le puis. Laissons donc de côté la question de votre imagination. La discussion n’est pas le moyen d’avancer dans la voie de la sainteté. Plus tard, nous y reviendrons peut-être, et alors cela vous sera utile, parce que vous y verrez plus clair. Pour le moment, contentons-nous des concessions que vous me faites. Vous reconnaissez avoir les quatre jolis petits défauts que je vous ai signalés. Ah! mon enfant, en voilà bien assez pour vous donner du travail pendant quelque temps. Que faire en face de pareils ennemis? Croyez-moi, le plus simple est de les attaquer de front par trois belles vertus: l’humilité, la douceur, la patience. Soyez petite, soyez bienveillante, sachez souffrir avec amour. Tout cela se trouve sur votre langue au moment de la communion. Pourquoi cela ne passe-t-il pas dans votre coeur? Voilà un de mes grands chagrins. La source de toute sainteté est dans notre bouche, au moment où Notre-Seigneur en fait son sanctuaire. Pourquoi la source, au lieu de couler en dedans, se perd-elle en dehors?

J’ai moins de regret de ne pas aller à Rochefort, puisque vous n’y serez pas. On creuse aujourd’hui les fondations du prieuré. Juliette est arrivée à bon port à Vichy, où se trouvait sa soeur assez souffrante.

Adieu, ma chère enfant. Croyez que l’on vous aime plus que vous ne le soupçonnez, et, à ce propos, je suis très touché de la tendresse de Mlle Amalric à votre égard. Mais vous êtes une petite reine, accoutumée à tant d’hommages! Adieu, encore une fois, et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum