Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.500

20 aug 1858 [Nîmes, PICARD François aa

Il lui annonce qu’il est nommé supérieur à Rethel.

Informations générales
  • T2-500
  • 1081
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.500
  • Orig.ms. ACR, AE 52; D'A., T.D. 25, n. 53, p. 59.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 CURES D'EAUX
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 NOMINATIONS
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    2 CUSSE, RENE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 HANNESSE, PIERRE-NAPOLEON
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 EMS
    3 PARIS
    3 REIMS
    3 RETHEL
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • vers le 20 août 1858](1).
  • 20 aug 1858
  • [Nîmes,
La lettre

Mon cher enfant,

Je vous fais dire par le P. Hippolyte que vous êtes supérieur à Rethel(2), mais je veux vous l’annoncer moi-même. Vous devrez agir en esprit de foi, être souple dans les formes; la fermeté ne vous manquera jamais. Ecrivez à M. Hannesse.

Vous voyez à mon écriture que pour aujourd’hui écrire me serait impossible. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D' ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La date est à déduire de ce qu'écrivait, le 21 août, le P. Saugrain au P. Picard, en cure aux eaux d'Ems: "Votre nomination pour Rethel paraît décidée irrévocablement par le P. d'Alzon; vous aurez avec vous [le] Fr. Cusse et [le] P. Pernet. Notre-Seigneur bénira votre obéissance et votre sou mission, mais les épreuves de la direction vous attendent pour vous sanctifier. Prenez des forces, je sais que le courage ne vous manquera pas.
2. Le 30 août, le P. d'Alzon écrira à Mère M.-Eugénie qu'il n'a pas envoyé la lettre qu'il avait écrite au P. Picard, parce qu'il n'avait pas son adresse. Il l'enverra plus tard cependant, et le P. Picard la recevra à Rethel, le 6 septembre, alors qu'il s'y trouve avec le P. Laurent pour une première visite d'information et de prise de contact avec les autorités locales et le personnel du collège.
Le 21 août, ignorant encore la décision du P. d'Alzon, le P. Picard écrivait au P. Galabert: "Je ne sais ce qui aura été décidé ces derniers jours à Paris, mais on y trame bien des complots dans lesquels vous et moi pourrions bien être compromis; on me fait redouter pour moi un grand malheur que vous pourriez bien être appelé à partager; ainsi, tenez-vous sur vos gardes. Sur des instances pressantes et réitérées, on vient de se décider à tenter un dernier effort pour conserver Clichy, sans conserver nos dettes [...] Si cela réussit, ce qui pourrait fort bien arriver, et qui, dans un sens, serait désirable, il nous incomberait une chose fort peu désirable, un troisième collège sur le dos, car promesse avait déjà été donnée au cardinal de Reims. Vous comprenez sans peine tous les projets et contre projets qui surgissent et se croisent pour parer à l'éventualité d'un nouveau personnel [...] Je suis bien aise pour mon compte de ne pas assister à ce travail préparatoire, je craindrais trop d'avoir à signer de bonne grâce ma propre condamnation et la vôtre".
Le 26 août, informé par le P. Saugrain, ii écrit au P. d'Alzon: "Mme la supérieure et le P. Hippolyte ont eu la bonté de me tenir au courant [...] La conservation de Clichy me paraît arrêtée de fait, car les vacances sont bien avancées, et la distribution de vos hommes est probablement faite. Aussi j'aperçois par ce qui me menace, que,vous n'avez pas l'embarras du choix pour trouver des directeurs [...] Je ne viendrais pas ajouter à vos chagrins et à vos ennuis par d'inutiles explications sur mes défauts [...] Je ne veux même pas vous parler de mes craintes et de mes répugnances. Le bien de la communauté et le bon plaisir de Dieu avant tout".