Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.537

30 sep 1858 [Lavagnac] GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

Il l’invite à méditer sur les dons du Saint-Esprit et à acquérir un très immense et très paisible amour de Notre-Seigneur.

Informations générales
  • T2-537
  • 1115
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.537
  • Orig.ms. ACR, AL 400; D'A., T.D. 36, n. 4, pp. 118-119.
Informations détaillées
  • 1 ADVENIAT REGNUM TUUM
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 CROIX DE JESUS-CHRIST
    1 DONS DU SAINT-ESPRIT
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EXTENSION DU REGNE DE JESUS-CHRIST
    1 PROPTER AMOREM DOMINI NOSTRI JESU CHRISTI
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    3 PARIS
  • A SOEUR MARIE DU SAINT-SACREMENT DE GOUY
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • fin septembre 1858(1).
  • 30 sep 1858
  • [Lavagnac]
La lettre

Ma chère fille,

Puisque vous êtes si heureuse d’être religieuse, il faut l’être jusqu’au bout et s’immoler, non comme vous l’entendez, mais comme Notre-Seigneur l’entend. Je vous engage, pendant votre retraite que vous allez faire, à méditer sur les dons du Saint-Esprit, et surtout sur la sagesse, l’intelligence, le conseil et la force. Quant à la science, la piété et la crainte de Dieu, nous verrons plus tard.

Si, après vos répugnances pour la vie religieuse, vous êtes heureuse d’être épouse de Notre-Seigneur, j’en conclus que vous êtes obligée à travailler mille fois plus à acquérir un très immense et très paisible amour de Notre- Seigneur, dans lequel vous vous porterez vous-même et vous rendrez fécondes les vertus des autres, pour étendre le règne de Notre-Seigneur, selon qu’il l’entendra. Voilà, ou je n’y connais rien, l’état où vous devez tendre(2).

Je regrette bien sincèrement de ne pas être à Paris pendant le voyage que vous allez y faire, et de ne pas vous y faire un peu de bien. J’y ai trop de joie.

Adieu, ma fille, au mois de janvier. J’espère bien qu’à cette époque j’aurai le plaisir de vous voir.

Tout vôtre, avec la plus grande affection en Notre-Seigneur.

E. D’ALZON.

Soeur M. du Saint-Sacrement

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le ms. porte d'une autre main: *A Sedan [7bre 58]*.
2. Le P. d'Alzon unit ici dans une même considération l'amour de Notre-Seigneur et l'extension de son règne: le mobile et le but de tout apostolat à l'Assomption. Peut-être y a-t-il ici une première formulation de l'unique et double devise qu'il devait donner à l'Assomption en 1865, en rapprochant "ces mots de l'Oraison dominicale: *Adveniat regnum tuum*, et ces paroles de l'Office: *Propter amorem Domini Nostri Jesu Christi*". Lorsque lui-même se donnera un sceau personnel comme supérieur général, il y fera graver autour de la Croix ou de l'Agneau, la seconde partie de la même devise: *Propter amorem Domini Nostri Jesu Christi*. Ce geste reprendra et symbolisera tout ce qu'il n'a cessé de dire dans ses lettres sur le Mystère de la Croix, qui manifeste l'amour du Christ et sollicite une réponse d'amour.