Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.539

1 oct 1858 [Lavagnac, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il priera pour la santé de son frère Louis. -Il demande pour elle une perfection simple, humble, calme, patiente, douce et aimante. -Nouvelles de sa santé et de ses affaires matérielles.

Informations générales
  • T2-539
  • 1117
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.539
  • Orig.ms. ACR, AD 1146; D'A., T.D. 22, n. 523, pp. 177-178.
Informations détaillées
  • 1 BIENS DES D'ALZON
    1 COMPTES
    1 CONFESSEUR
    1 MAITRISE DE SOI
    1 NEUVAINE DE MESSES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OUBLI DE SOI
    1 PAIX DE L'AME
    1 PENSIONS
    1 PERFECTION
    1 REPOS
    1 SANTE
    2 ABRAHAM
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 MILLERET, LOUIS
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 LAVAGNAC
    3 SEDAN
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • début octobre 1858](1).
  • 1 oct 1858
  • [Lavagnac,
La lettre

Ma chère fille,

Laissez-moi vous dire d’abord la part que je prends aux préoccupations qu’a(2) dû vous causer la santé de M. votre frère(3). Si je n’avais promis cinq ou six messes à vos Soeurs de Sedan, j’aurais fait une neuvaine pour lui. Enfin je prierai bien à son intention. Usez du P. Picard comme vous l’entendrez(4).

Depuis trois semaines, quand je prie pour vous, je n’ai pas d’autre pensée que ces paroles de Dieu à Abraham: Ambula coram me et esto perfectus(5). Cette perfection simple, humble, calme, patiente, douce et aimante, sous l’oeil de Notre-Seigneur; cette paix dans la possession de soi; ce sacrifice de son être sans retour sur ce qu’on offre, parce qu’on ne pense qu’à celui à qui on offre: voilà ce que je demande sans cesse pour vous. Est-ce parce que je le demande aussi pour moi-même que j’en suis très loin.

Les dispositions que je vous demande ne peuvent nuire à votre santé. Du reste, veuillez dire à Soeur Thérèse-Em[manuel] que je vous ordonne de vous ménager. J’ai éprouvé qu’il y a, quand la tête se tend, une certaine manière de laisser tomber *l’attention qui repose plus que tous les remèdes. Je ne suis pas sans scrupule de rester si longtemps ici, et pourtant j’ai besoin de repos et je ne le puis prendre nulle part comme ici. D’ailleurs, je reprends mon influence, que je crois utile pour la question matérielle. Vous ai-je dit que par le fait les revenus de ma famille seront plus considérables, indépendamment de l’augmentation produite par les améliorations faites à Lavagnac? Ma mère va me rendre une pension. Je ne l’ai pas demandée, mais après tous les règlements de compte je suis sûr de l’avoir, et cela fait aller le moulin du noviciat.

Pour n[otre] M[ère] générale.

Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon répond à une lettre de Mère M.-Eugénie datée du 27 septembre.
2. Le ms. porte: qu'*ont* dû.
3. Son frère, Louis Milleret, tombé malade le 17 septembre.
4. Pour la confession des Religieuses de Sedan.5. Gn 17,1.